dimanche 2 octobre 2011

Optimisation, Partie 3

Puisque le Dragonfly avait un trépieds intégré, j'ai dû me trouver un trépieds pour le Trangia.  Parmi les sites de brûleur à alcool maison, on retrouve aussi plein d'idées de trépieds maison.   J'ai d'abord voulu en faire un pliable, mais finalement, un "fixe" juste de la bonne grandeur fonctionne tout aussi bien.

J'ai eu l'idée de construire ces 2 là. 


Il s'agit de plier en "U" trois tiges métallique et de les relier avec du fil fin en acier inox.  J'en ai fait 2 version. Une avec des tiges de support à vêtements, l'autre avec des tiges inox de 3/32" (des tiges à souder dont j'ai enlevé le flux).

 





Ce qu'il y a de bien, c'est qu'ils ont juste la bonne grandeur pour entrer dans ma gamelle.  Le plus grand se glisse entre les 2 casseroles et le plus petit dans la petite casserole.  J'ai testé les deux et mon prochain voyage sera avec le plus petit.  IL est solide en masse, assez stable et plus léger.




 Le seul détail qui me turlupinait, c'est que mon brûleur ne rentrait pas dans ma gamelle.  J'ai finalement trouvé une solution.  Au lieu d'employer mon filtre permanent MSR Mug Mate que je rangeait dans ma tasse, j'ai trouvé ces mini flltres de papier qui se placent entre les 2 pots ou sous le couvercle.  J'ai maintenant l'espace qu'il faut pour tout mettre dans la gamelle.  En prime, les filtres sont plus légers !




 Mini Minit (14g, 40 filtres)
http://miniminit.com/index.html

MSR Mug Mate (26g):
http://cascadedesigns.com/msr/cookware/cookware-accessories/mugmate-coffee/tea-filter/product










Au final, j'économise le volume que prenait le Dragonfly dans mes bagages et  un poids non-négligeable.


Alors, si je considère mon kit de gamelle et réchaud original:

Brûleur Dragonfly,
pare-vent, pompe
et pièces de rechange:     524g
Bouteille aluminium:     112g
500ml de naphte:         380g
Gamelle MSR Alpine:     733g
MSR Mug Mate:           28g
_________________________________
Total "Dragonfly":         1777g

Brûleur Trangia,
pare-vent du Dragonfly
et petit trépieds maison:     182g
Bouteille HDPE:           50g
750ml alcool:            590g
Gamelle MSR Titan 2
et sac de la Alpine:         304g
Filtre papier mini minit:       14g
_________________________________
Total "Trangia":         1140g

Une économie de  637g   et plus de 1/2 litre de volume  - yé!   

Je pourrais aller chercher 150g de plus, simplement en prenant un brûleur "pepsi can".   

D'autres gadget:

Cet hiver j'ai acheté quelques items qui ont très bien performés lors de mon récent voyage.  D'abord, la tente Hilleberg Soulo, plus solide et plus légère que la North Face Roadrunner, environ 700g de moins mais beaucoup moins grande.

En remplacement de fourchette et cuillère en lexan (24g) et couteau Opinel "Effilé" en Inox, 8cm (30g):

Couteau pliable en titane Baladéo, 26g
http://www.baladeo.com/produits.php?langue=en&identifiant=ECO095&tri=gamme#titre

Les couteaux Opinel avec manche en bois ont tous le même problème: par temps chaud et humide, le bois gonfle et le couteau peut devenir impossible à déplier.

Cuillère et fourchette pliables Brunton, 31g.  Disponibles ici: http://www.moontrail.com/brunton-my-ti-folding-spoon-fork.php, où j'ai d'ailleurs acheté ma tente Hilleberg.

Pas une économie de poids, pour ça, le lexan est imbattable,  mais plus logeable dans la gamelle.

Mon sac de couchage en duvet qui remplace le North Face synthétique que j'ai déjà mentionné dans un blog précédent. 1050g au lieu de 1386g, sans compter le sac-au-sec dans lequel je plaçait le North face (il voyageait sur le support arrière du vélo) et une économie d'environ 1 à 2 litres qui ne sont pas nécessairement significatifs, selon que j'arrive à ranger le sac de couchage dans les sacoches, comme en Islande, ou sur le vélo comme lors de voyages sans remorque.

Et finalement, le matelas de sol Thermarest NeoAir (410g) a très bien performé, juste plus long et plus forçant à gonfler que le Thermarest Prolite 4 (610g) à cause de son plus grand volume et qui n'est pas autogonflant.  Il prend moins de volume et est plus léger: une économie d,environ 0,5 litre et 200g.

http://cascadedesigns.com/therm-a-rest/mattresses/fast-and-light/neoair/product

Une économie de 1233g !   Pour un grand total de  1870g.


jeudi 29 septembre 2011

Il n'y a pas que le cyclotourisme dans la vie ! Il y a aussi a musique.

Parfois, certaines paroles de chanson me marquent profondément.

C'est ainsi que je ne me lasse pas d'entendre les paroles de cette chanson de Melody Gardot:

Sur Youtube: http://www.youtube.com/watch?v=EQEz16re1-w&feature=related


Deep Within The Corners Of My Mind

Deep within the corners of my mind
I keep a memory of your face
And I only pull it out when I long for your embrace
Deep within the corners of my mind
I’m haunted by your smile
As it promises me joys like a journey to a tropic isle
It’s not hard to see what you do to me
It’s like a page right out of fist time wave
Though I try to fight, all the words you write
Leave me standing in the starry robe in some tragic lovers place
But deep within the corners of my mind
I’m praying secretly that eventually in time
There’ll be a place for you and me
That eventually in time
There’ll be a place for you and me
There’ll be a place for you and me
Deep within the corners of my mind

mercredi 28 septembre 2011

Optimisation, partie 2


Une chose qui m'énerve depuis toujours, c'est le bruit de mon réchaud MSR Dragonfly.  Avec un bruit de tuyère de F18, il ne passe pas inaperçu. Je dois choisir entre la préparation du café et la sérénité du matin pour moi et mes voisins.

Depuis longtemps, je regarde les réchauds à alcool, notamment les réchaud artisanaux du genre "pepsi can stove".  Le site de Wikipedia est un bon point de départ:

http://en.wikipedia.org/wiki/Beverage_can_stove

Celui là est une mine d'information:

http://zenstoves.net/Stoves.htm

Certains en ont fait un commerce:

https://www.minibulldesign.com/ProductCart/pc/home.asp

Youtube, évidemment, il suffit de googler "alcool stove youtube".

J'en ai construit un du type pressurisé pour essayer mais il s'avère un peu petit.

Du coté commercial, il y en a plusieurs.  Je connaissais le fameux Trangia ainsi que le  Vargo  Titanium Triad.  Je m'apprêtais à en construire un plus gros après avoir passé des heures à lire à peu près tout ce que je trouvais sur le sujet quand je me suis dis qu'avec tout ce temps passé en lecture, le prix d'un réchaud Trangia était vraiment dérisoire.

J'ai acheté le Trangia:

Le Trangia, avec couvercle vissé étanche et "simmer ring":






Par contre, on présente le "simmer ring" comme un "extinguisher" mais je me suis aperçu que le brûleur peut continuer à brûler même avec cet accessoire, complètement fermé par dessus.  Il faut souffler la flamme pour l'éteindre.

Depuis, j'en ai découvert d'autres:  Vargo  Titanium  Decagonde et un autre, ressemblant au Trangia, version Titane,  le Evernew.

Le Evernew, en titane, est intéressant pour le poids et le fait qu'on peu déposer le pot directement dessus, ce qui le transforme en quasi-brûleur pressurisé, par contre, pas de couvercle et pas de "simmer ring":



Un défaut de ces brûleurs est de brûler pour un temps déterminé une quantité donné d'alcool.  Après quoi, il faut laisser refroidir le brûleur un peu pour plus de sûreté avant de le remplir à nouveau et le rallumer.  Même principe qu'un brûleur à fondue.  Typiquement, la flamme dure environ 10-15 minutes à pleine capacité et on peut faire bouillir environ 1 litre d'eau.

Entre le réchaud au naphte et autres hydrocarbures, MSR Dragonfly, Whisperlite ou autre et un réchaud à alcool,  un certain calcul s'impose, du fait que l'alcool a un pouvoir calorifique moindre que le naphte.  En effet, le pouvoir calorifique de l'alcool est environ le 2/3 de celui des "camping fuel".  Alors si une bouteille de naphte de 500ml vous suffit, il faudra calculer 750ml d'alcool.


Le poids:

Le Trangia: 112g incluant le couvercle et le simmer ring, plus 24g pour un trepieds maison (qui sera l'objet du prochain article).
Le Dragonfly: 450g incluant le brûleur, la pompe, un kit de pièces de rechange, le sac de transport.

Une bouteille HDPE pour tranporter l'alcool pèse environ 50g au lieu de 112g pour la bouteille de combustible en alu pour le naphte.

Un calcul simple peut être fait pour évaluer lequel de 2 systèmes est le plus avantageux en fonction de la durée du voyage.  Par exemple, le graphique suivant montre la variation du poids à transporter au départ, en fonction de la durée du voyage pour un kit à alcool et un kit au naphte.  Dans cet exemple, j'ai considéré une consommation de 40ml de naphte par jour, donc 60ml d'alcool par jour.  On peut voir le point de convergence à environ 19 jours.  Donc, si le voyage dure plus de 19 jours, le naphte est plus avantageux que l'alcool à cause du plus grand poids d'alcool à transporter.  Par contre, dans cet exemple, je ne tiens pas compte du volume embarqué au départ et de la fréquence d'achat le long du voyage (autrement dit, je suppose que tout le combustible du voyage est embarqué au départ).  L'alcool se trouve en bouteilles plastique de 1 litre ou moins, facile à transporter alors que le brûleur à naphte requiert une bouteille spéciale en alu de 550ml ou 750ml net selon les formats les plus courants et ne se vend pas toujours en format pratique.




Parmis les avantages de l'alcool:  légèreté, simplicité, fiabilité, silence, facile à trouver, moins d'odeur, moins de volume, et n'importe quelle bouteille HDPE peut faire pour transporter l'alcool.

Parmis les désavantages: Pouvoir calorifique moindre, sensible au vent, flamme invisible, moins stable, danger en cas de renversement du brûleur, duré limitée d'une "charge" d'alcool.

Prochain article: trépieds maison et  optimisation du volume de la gamelle.

lundi 26 septembre 2011

Optimisation, Partie 1 (ou encûlage de mouche...)

Cette année, j'ai fait quelques efforts pour réduire le poids et le volume de mes bagages tout en améliorant la performance de l'équipement.  Ne sachant trop que faire de points accumulés sur une carte de crédit, je me suis procuré une balance à bagages et une balance de cuisine.  Quelle erreur !

Me voici maintenant obsédé par le poids de tout ce que je transporte !  ;o)

J'ai pesé tout mon matériel dans le moindre détail, histoire de raffiner l'effort un peu plus ésotérique de peser le pour et le contre.

Voici donc la première partie d'une série d'articles sur le sujet.


La gamelle. 

J'avais une MSR Alpine en inox, 610g:

http://cascadedesigns.com/msr/cookware/expedition-cookware/alpine-2-pot-set/product


 J'ai commencé par remplacer la poignée MSR Panlifter 56g  par une poignée MSR Litelifter, 28g 

MSR Panhandler:
http://cascadedesigns.com/msr/cookware/cookware-accessories/panhandler/product

MSR Litelifter:
http://cascadedesigns.com/msr/cookware/cookware-accessories/litelifter/product

J'ai fini par remplacer la gamelle au complet.  Exit la Alpine, voici la MSR Titan, 304g avec la poignée Litelifter:

http://cascadedesigns.com/msr/cookware/fast-and-light-cookware/titan-2-pot-set/product




lundi 15 août 2011

Quelques réponses.

 Cliff, Denis et Paulo  m'ont posé des questions sur mon voyage.
 Voici donc quelques renseignements additionnels:


À Cliff,  soit sans crainte, je referais ce voyage sans hésitation.  C'est un pays où la météo peut être très difficile mais il faut savoir en accepter les contraintes et être flexible au niveau de l'horaire et du trajet.  Il faut anticiper et planifier et accepter qu'il fera froid, venteux, pluvieux et tant mieux s'il fait soleil, beau et chaud.  Dans mon cas, ce fût moitié-moitié.


Ce qui m'a manqué:

    - crème solaire;
    - chasse-moustique;
    - Des couvre chaussure vraiment étanches.

Ce que je pourrais changer:

    - apporter un chandail de moins;
    - remplacer le réchaud MSR Dragonfly par un réchaud à alcool;
    - Supporter la sacoche de guidon à l'aide d'un rack avant, pour baisser le centre de gravité.
    - Un jour, je vais devoir me décider à laisser la maillot de bain à la maison, je ne l'utilise jamais !
    - Utiliser une vrai boîte à vélo en plastique - serait-elle assez grosse ? Mais j'aurais peur de la perdre.

    - Utiliser un trépied pour la photo !
    - Apporter une serviette packtowel plus petite ( j'utilise la débarbouillette pour m'essuyer et je finis la job avec la grande,  celle de 62cmx135cm, la médium, moitié moins grande ferait l'affaire.
    - Apporter des gougounes pour la douche ! Les planchers de douches peuvent être vraiment dégueu.


La faune
Je n'ai pas vu d'animaux sauvages sur l'île.  Beaucoup d'oiseaux de bord de mer et des champs, goélands, mouettes, sternes et bien d'autre plus originaux.   J'ai vu certaines brochures dans les haltes touristiques et les camping illustrant les oiseaux d'Islande.

Il m'est arrivé souvent d'être suivi par des oiseaux, semblables à des sternes qui "m'accompagnaient"  plus ou moins agressivement (sans jamais m'attaquer) pendant une cinquantaine de mètres en volant à même vitesse de je roulais - sûrement pour s'assurer que je m'éloigne de leur nid quelque part en bordure de la route.  À une occasion, l'oiseau était à quelques mètres de moi, à ma hauteur et volant à ma vitesse.  Un petit moment magique, où j'ai pu observer l'oiseau de près.

J'ai fait un arrêt près d'un étang et j'ai passé plusieurs minutes à photographier cet oiseau et d'autres qui faisaient des vols dans ma direction, pas contents du tout les parents...





Il n'y a pas d'ours, je n'ai pas vu de raton laveurs, mouffette, marmotte ou autre bibitte de cet acabit. Il y a des renards arctiques dans certaines régions et peut-être quelques rennes, je suis pas certain.   Même les moustiques étaient rares.  Dans les campings,  J'ai vu quelques araignées noires qui rentraient à l'occasion dans ma tente mais les fourmis sont rares.  En fait, à bien y penser, je me demande même si j'en ai vu... Quoiqu'il en soit, j'ai tout le temps laissé ma bouffe dans le vestibule de la tente, souvent, un paquet de fromage ouvert dans un sac de plastique, banane etc.. et jamais je n'ai reçu la visite d'un animal ou d'un insecte envahisseur.

Par contre, en route vers Geysir, j'ai été assailli par des mouches noires.  Moins voraces que les nôtres,  mais emmerdantes quand même, surtout quand j'avais le malheur de rouler à la même vitesse que le vent.

Le vélo:

Voici de quoi avait l'air mon vélo, tout chargé. 

 


Pour ce voyage, j'étais pas certain si j'étais pour faire beaucoup de gravelle, selon le degré d'improvisation alors j'avais équipé le vélo de Schwalbe Marathon Dureme, 26"x2.1".  Très bon pneu, roulant, solide, résistant mais "overkill" pour ce voyage.  Le pneu d'origine du Surly, un Continental Touring 26x1.5 aurais été suffisant, j'ai utilisé ce pneu pour la remorque.  Les pneus montrent très peu d'usure après 450km.

vendredi 5 août 2011

Mon journal d'Islande, détails

J'ai publié mon journal mais il n'est pas complet.  J'y reviendrai de temps à autre pour ajouter des photos.

mercredi 3 août 2011

Islande: le journal de bord

góðan daginn !  (Bonjour !)


Avant de commencer, quelques sites web d'intérêt:

Pour apprendre quelques mots d'Islandais, youtube:

http://www.youtube.com/watch?v=GxzhWkMD3co

Un site intéressant de Iceland Road Guide. Sur la carte, quand on clique sur le point orange d'un lieu, de l'info extraite du guide apparaît à droite.  Au bas de cet info, un carré blanc.  Cliquez sur le carré pour entendre un clip sonore prononçant le nom du lieu ! À force d'écouter les noms de lieux, j'en ai appris beaucoup sur l'Islandais:   http://icelandroadguide.com/index.php?cmsszp=icelandroadatlas&cmsszd=index&cmsszr=map&cmsszs=en

Quelques notions d'Islandais:

Les sons:
á: comme le "ou" de l'anglais "House"
j: comme le "y"
ll: lkl
tn: comme dans Grimsvötn, se prononce comme ça s'écrit, en appuyant presque pas sur le "tn"
Þ: se prononce comme le "th" en anglais
ó: se prononce "ô"
ð: se prononce "d" (góðan daginn: Gôdanne Dyin")


Alors ? Vous pouvez maintenant prononcer Eyjafjallajökull !



Vendredi 24 juin


Après un mois de fou au boulot, je me retrouve le jour du départ sans avoir complété ma planification.  Mon trajet est fait, c'est tout.  Je n'ai pas eu le temps d'imprimer les pages importantes de mon guide Lonely Planet.  Je m'envoie quelques chapitres par courriel, en espérant pouvoir les consulter en Islande.  Je remplis mes sacoches et termine de placer le vélo dans sa boîte le matin.  C'est le départ !

Je stationne au parking Vinci, près du Sheraton.  L'autobus m'emmène au quai de départ, près du check-in de Air Canada.  Tout va bien, je suis le seul passager dans l'autobus.

Air Canada m'offre de faire le nécessaire pour que mon vélo soit transféré automatiquement sur le vol de Icelandair à Toronto.  Un problème de moins.  Coût pour le vélo: 50$ + 20$ plus taxes.  Curieusement, on dirait toujours qu'ils n'ont jamais fait face à cette situation et il leur faut fouiller pour déterminer le coût de transport.  Je sauve les frais pour le vol d'Icelandair.  Je vais ensuite porter mon vélo et mes sacoches au guichet spécial pour bagages surdimensionnés.

Le vol de 16h part avec 1/2h de retard - pas grave, j'ai prévu beaucoup de temps entre les 2 vols. Arrivée à Toronto vers 17h45.  Mon départ sur Icelandair est à 21h10.  Mais l'arrivée est au terminal 1 et mon vol vers l'Islande est au terminal 3, à l'autre bout de l'aéroport via le Skytrain.  J'arrête au bureau d'information de Air Canada pour m'assurer que mes bagages seront transférés.  J'explique mon cas et on m'assure que tout va bien aller.

Au check-in de Icelandair, attente de 1/2h - rien ne bouge, on attend après quelque chose... Finalement, quelqu'un arrive avec une pile de "boardind pass" !!!  pour remplir l'imprimante !!  Misère...

Le vol Icelandair est sans histoire.  J'arrive en Islande le samedi matin, vers 7am, heure locale.  Il y a 4 heures de décalage par rapport au Québec




Samedi 25 juin

Au tapis roulant je repère mes sacoches jaunes immédiatement et j'attends le vélo près de la porte des bagages "oversized" et j'attends... et j'attends... et j'attends............. Pas de vélo :o(

Après avoir porté plainte, obtenu un numéro de référence et un numéro de téléphone à appeler demain, je dois prendre le bus avec mes sacoches.  Direction: Auberge de jeunesse et camping de Reykjavik.  Espérons que le vélo sera sur le prochain vol demain matin.

Déprime total et angoisse à l'idée de me retrouver sans vélo.  J'essai de réfléchir et de trouver un plan B.  J'en perds mes moyens.

Et ma planification qui était à moitié faite...  Je n'ai même pas les adresses des librairies que j'avais noté dans le Lonely Planet pour obtenir de bonnes cartes.  D'ailleurs je n'y pense même pas.  Je marche jusqu'au centre-ville en longeant la baie.  J'essaie de faire contre mauvaise fortune bon coeur.  Je prends des photos mais la lumière est un peu moche.  Le temps est nuageux, parfois gris.

Je passe une bonne journée en ville mais au retour, à force de marcher autant, j'ai mal aux pieds ! Des ampoules.  J'aurais du changer de bas.

J'ai la migraine.  Changement de régime, stress, manque de café ?
Tout va bien... ;o(

En tout cas, voici de quoi ça a l'air dans ma tente au réveil, et la porte est ouverte ! Le vestibule est toujours très encombré:







Dimanche 26 juin


Lever à 8h, il fait chaud dans la tente.

Plein d'appréhension, je téléphone au comptoir de bagages de l'aéroport.  Mon vélo est arrivé !

Il a été mis sur l'autobus en direction du terminal BSI.  Je prends un taxi.  Arrivé au terminal d'autobus - pas de vélo !  Prochain bus en provenance de l'aéroport à 12h.  Suspicieux,  je redemande, cette fois j'insiste - il n'y a pas une grosse boîte de carton quelque part à l'arrière ?  Enfin, on la trouve.  Merde, les choses peuvent être compliquées ici.

J'assemble le vélo, il n'a pas trop souffert du voyage, malgré des signes évidents que la boîte a mangé des coups.

Voici tout ce qu'il y avait dans la boîte, sauf la sacoche de guidon:


Mon but était de partir de Reykjavik en bus et faire escale à Landmannalaugar pour une journée, en route vers Skaftafell, le point le plus à l'Est de mon périple, à part Jökulsárlón, où j'irais aller-retour en bus.
À cause de ce retard, j'ai manqué mon escale à Landmannalaugar. Je m'informe pour le prochain bus vers Skaftafell.  Il y en a un à 16h !  Il est 14h !  Je retourne au camping à toute vitesse, démonte la tente, rempli les sacoches. 

J'arrive au terminus juste à temps, 15h45.  Je demande un billet pour Skaftafell.  Skaftafell ? Il n'y a pas de bus pour Skaftafell aujourd'hui !  La (nouvelle) préposée de tout à l'heure s'est trompée, me dit la superviseure.  Qu'à cela ne tienne, je prends le bus de 17h jusqu'à Vik, à mi-chemin.  Demain matin, je pourrait prendre le bus jusqu'à Skaftafell.  Je n'aurai pas perdu trop de temps.

Je paie 1000 ISK (9$) pour laisser ma boîte en consigne au terminal d'autobus pour la durée de mon voyage. Normalement, c'est 500 ISK par jour - la superviseure me fait un cadeau.

Première expérience à voyager en bus avec le vélo.  Pas de problème, mais il ne faut pas vouloir pomponner le vélo.  On le roule dans la soute à bagages, à moitié couché, appuyé contre la paroi.  Il va se faire brasser.

3h30 d'autobus jusqu'à Vik.  La sortie de la ville par la route un est très achalandée, pas d'accotement.  Ça promet pour le retour ! ;o( 

Il y a un vent d'est tout comme j'escomptais - j'y voit un bon augure.

Température pour aujourd'hui 18C le jour, 12C le soir, ensoleillé pendant la journée, pluvieux et froid rendu à Vik.

Je m'installe au camping de Vik.  La salle commune n'est pas chauffée,  c'est très humide, la (!)  douche gratuite fait dur mais l'endroit est beau.




Lundi 27 juin

En matinée, j'explore la plage de sable noir, la petite église. 

Le ciel est couvert, la beauté des photos en souffre.  Ma migraine persiste.

J'achète de la bouffe au "Karnaval" (en tout cas le nom ressemble à ça..  Édit: c'est cette chaîne de magasins "Kjarval,  http://www.norvik.is/en/component/content/article/78-kjarval), une chaine de petites épiceries qu'on retrouve un peu partout. Lunch rapide en attendant l'autobus.

Le paysage est superbe entre Vik et Skaftafell.  Le bus arrête à Selajandfoss et Skogarfoss.  Je prends quelques photos en vitesse.  J'aurai l'occasion de revenir à vélo.

On passe à travers une tempête de cendres volcaniques.  J'espère qu'il y aura moins de vent dans 2 jours, alors que j'entreprendrai le retour à vélo.  En plus le vent est de travers, provenant du sud.

Rendu à Skaftafell, je m'installe.  C'est beau ! 

Je rencontre Alenka de Slovénie.  Elle survient alors que je termine de monter ma tente en me disant que c'était le spot qu'elle voulait.  Elle l'avait repéré et était allée ensuite payer sa place.  Tough luck, erreur de débutante ;o)

Elle prends ça en riant et nous engageons la conversation.  Je regarde sa tente: pratiquement une tente pour enfant de chez Toys machin. En plus, elle a oublié un morceau du toit qui couvre l'ouverture de ventilation au centre de la tente.  Elle se débrouille avec un sac de poubelle.  Et moi qui ai acheté une autre tente, craignant que ma North Face ne soit pas assez robuste pour le vent d'Islande !

Je ne le sais pas encore mais nous allons nous croiser plusieurs fois au cours de mon voyage.

Je prends le sentier vers Svartifoss, la fameuse chute aux colonnes de basalte semblables à des tuyaux d'orgue.  Plus loin, la montagne m'offre un point de vue sur l'immensité du Skeiðarársandur.




Mardi 28 juin


Levé tôt, je flâne un peu.  Ma migraine est toujours là. Ma réserve d'Advil baisse dangereusement.   J'attend l'ouverture du petit resto du centre touristique, à 9h.  Un muffin, banane et yogourt plus tard, je prend le bus vers Jökulsárlón, le lac aux icebergs.  C'est un lac glaciaire, au pied d'une langue du Vatnajökul, d'où se détachent des iceberg.  Ces icebergs flottent et aboutissent à l'embouchure de la rivière (Jökulsá á Breiðamerkursandi), où ils doivent fondre avant de passer le haut fond  sous le pont pour se rendre à la mer.

J'y croise Alenka, venu par un autre bus.

C'est magnifique, malgré le temps sombre.  Je marche de longues heures sur la berge en direction du glacier mais impossible de l'atteindre.  Une photo après l'autre, le temps file et je dois revenir à toute vitesse vers l'autobus.

Au retour, je marche vers le glacier tout près du camping.  Un petit kilomètre pour rejoindre cette partie du glacier Vatnajökull, dont la glace est noire des cendres depuis l'éruption du Grimsvötn de ce printemps.  Magnifique et étrange.

Demain, c'est le début de mon voyage à vélo.  J'entreprends le retour vers Reykjaivik.



Mercredi 29 juin

Aujourd'hui: 75km, ride time 6h45 (beaucoup d'arrêts photo)


Levé tôt à 6h30, parti à 8h30.  Ça doit être un record pour moi.  Je dis au revoir à Alenka qui veut prendre le bus vers Laki, un cratère volcanique très beau.

Il fait soleil, la météo annonce un vent du sud, 3m/s (10kmh).  Sur la route, il y a moins de cendres volcaniques.  Je vois quelques tourbillons au loin, mais pas de problème sur la route sauf à quelques occasions où le vent soulève la poussière.  Par contre je progresse lentement avec ce vent de coté, parfois de face: 14-18kmh à l'oeil.

La surface de la route est extrèmement rugueuse.  Ils utilisent un amalgame de goudron et petites roches.

Le paysage est encore plus beau que je pensais.  C'est fantastique, toute cette immenssitude ! L'horizon est loin à gauche et les falaises et le plateau montagneux ne me quittent pas à droite.  Je roule sur la route qui s'élève au dessus de ce champs de gravelle à perte de vue.

L'horizon est tellement loin que le paysage change très lentement.  Une montagne que j'observe en me disant que je prendrai une pause en l'atteignant prends des heures à rejoindre.

Au bout de 75km, j'atteint Kirkjubæjarklaustur juste avant la pluie.  Le camping est très bien. Il n'y personne à mon arrivée, juste la tente de... Alenka !

Elle arrive un peu plus tard et m'explique qu'elle a tenté de rejoindre Laki en automobile avec d'autres touriste mais ils n'ont pu franchir une rivière en travers de la route et ont du virer de bord.

Les routes secondaires n'ont pas de ponceaux et les rivières doivent être franchies en 4x4 seulement.  En Islande, un 4x4 c'est un "full size four wheel drive" - GMC Yukon, Expedition ou autre van aux stéroïdes, muni d'ailes élargies, de suspension relevée et de pneu géants, le reste ne vaut pas la peine d'être qualifié de 4x4.  Seuls ces véhicules sont autorisés à rouler sur certaines routes, les "f" roads - route de montagne (non, pas le "f" que vous pensez, "f" pour "ford" comme dans "to ford a river", traverser à gué).  Ces routes ne sont ouvertes que l'été.

Souper au resto du coin, petite toilette à l'évier, recharge la batterie de caméra.  Dans plusieurs camping, il y a une salle de bain séparée pour les handicapés.  Parfais pour une petite toilette en toute tranquillité quand on a pas les 6 pièces de 50ISK pour la douche !  La nuité au camping est gratuite, le gouvernement ayant décrété un congé de tarif pour tous les camping pendant 4 jours afin d'encourager le tourisme.

Entretemps, le camping se remplit.  Les RV abondent et une famille pas si près de ma tente mène un train d'enfer avec 2 enfants turbulents et une ménagère qui parlent fort, ils ne connaissent sûrement pas le concept de tranquillité, à 22h du soir.  C'est le problème avec le soleil de minuit, les gens se couchent tard.  Dans les camping, le couvre feu est de 23h à 8h.

Migraine partie, j'ai gagné un coup de soleil.  Je m'attendais à bien des tours de la part de miss météo mais pas à ça et je n'ai pas de crème solaire.

La remorque va très bien, aucune comparaison avec mon épisode de Windsor d'il y a 2 ans.

Aujourd'hui: 75km, ride time 6h45 (beaucoup d'arrêts photo)

Quelques jours après mon départ, une inondation est survenue entre Vik et Kirkjubæjarklaustur, emportant une partie de la route:


    Múlakvísl glacial flood
    News Release July 9  at 10:00
    A glacier flood began in Múlakvísl- river in South Iceland last night. Ring road 1 is closed from Skálm on the East side and Höfðabrekka on the West side. The National Crisis Coordination Center in Skógarhlíð has been activated and the security level raised to alert phase.
    It has not yet been established whether a small eruption occurred under Mýrdalsjökull-glacier last night or whether the flood is caused by draining of geothermal meltwater. Seismic activity and earthquakes have reduced significantly since last night. Scientists who flew over the area this     morning detected no signs of eruption on the surface. Ice cauldrons have formed in three places on the surface of the south-east side of the glacier. Mýrdalsjökull has been declared a danger area due to crevasses and fissures in the surface. All traffic is prohibited on the glacier.
    The bridge over Múlakvísl is broken. Roads north of the glacier are accessible only to 4X4 vehicles. People close to the rivers at Myrdalssandur are asked to beware of geothermal gases.
    A small area near the river has been evacuated, mainly farmers and tourists in the area. The Icelandic Red Cross has opened up an emergency centers in the primary schools in Vík and Kirkjubæjarklaustur.
    Response units are assisting inhabitants and tourists in the area.

L'Islande, c'est un autre monde, comme en fait foi cette dépêche du service de la sécurité publique l'année passée:



 Eruption at the Eyjafjallajökull volcanic system

The road to Þórsmörk
The temporary closure of the Þórsmörk road has been lifted and the road is now open to four-wheel drive vehicles. The site of the Gígjökull glacial lagoon is closed to all traffic due to danger of toxic gases, and all driving on the dry lagoon bed is forbidden. The road to Hamragarðaheiði is closed and likewise the road to Skógaheiði. The hiking route over Fimmvörðuháls is open and a path had been marked over the new lava field, which has been named Goðahraun.




Jeudi 30 juin, 75km


Départ à 8h50.  Décidément, je m'améliore par rapport à mes voyages précédents.

Il fait encore beau soleil.  Alenka a brisé une pole de sa tente que j'essaie de réparer. Pour me remercier elle me donne un peu de crème solaire avant de partir.

Le vent est fort, du sud. à l'oeil, environ 30-50kmh.  de coté, parfois de face, rarement de dos.  Ou il est ce vent dominant d'est ?  La surface granuleuse de la route retient de la cendre volcanique que l'on ne voit pas vraiment mais elle se soulève à l'arrière des véhicules qui me croisent.

J'aborde une région de champs de lave.  Pour moi, ça ressemble à des chocolats "Turtle" géants, passés date.  La lave est couverte de 3-4 pouces de mousse semblable à une sorte de lichen, saturé de poussière.  Cette mousse agit comme une filtre géant et quand on marche dessus, la poussière lève.  Heureusement, c'est plus accidenté et valonné.  Ça permet de me cacher quand survient l'inévitable #2  ;o)

À 40km, j'arrête pour huiler ma chaine dont le bruit m'énerve.  Je me rencontre que mon frein arrière frotte sur la roue !

Le reste du chemin est plus facile.  Le vent baisse et sa direction est un peu plus favorable

J'arrive à Vik vers 17h30.  Je reste au même camping.  Malgré la crème solaire de Alenka, j'ai un coup de soleil et le visage me chauffe.

Je soupe au bistro derrière la station d'essence N1.  Ces stations jalonnent la route 1 et sont l'équivalent de nos "Couche-Tard" avec en plus un snack-bar où l'on peu s'acheter un trio hamburger à environ 1500ISK (13$).  Le bistro à l'arrière est bien mieux.

Je retourne sur la plage pour une séance de photos, la lumière est mieux qu'à mon passage précédent.

Aujourd'hui: 75km, ride time 5h06 (beaucoup moins d'arrêts photo)





Vendredi 1er juillet, 67km

"Beware of what you wish for"


Je me lève au petit matin.  Une longue journée m'attend. 

Le temps est gris, il pleut, des drapeaux claquent au vent... d'est !  Enfin, le vent que j'attendais.  Mais la pluie tombe.. à l'horizontal.  Selon les prévisions météo affichées au camping, il y aura du vent de l'est à 18m/s aujourd'hui, ça c'est une vitesse moyenne de 65kmh avec des rafales encore plus fortes.

Je défait la tente en prenant soin d'enlever la tente intérieure séparément pour la garder au sec.  Le double toit vient après, paqueté séparément.  Tout un exercice que de faire ça sous la pluie en essayant de garder les choses au sec tant que possible.

Je quitte Vik vers 9h30.  Full kit de pluie:  sous-vêtements longs, pantalons, pantalons imperméables, couvre-chaussures, chandail et Shell en Gortex,  lumières clignotantes au vélo. 

Avant de partir, j'ai eu l'idée de m'acheter des bas et des gants en néoprène en cas de pluie.  Mon raisonnement était que puisqu'il est presque impossible de garder les pieds et les mains au sec sous une pluie diluvienne, autant ne pas essayer et s'habiller comme sur l'eau, avec des vêtements qui me garderont au chaud même mouillés.

C'est aujourd'hui que je mets à l'épreuve mes bas et gants en néoprène.  Je porte les couvre-chaussures plus pour avoir les pieds au chaud que pour être moins mouillé.

Je dois traverser une série de petites montagnes qui entourent Vik avec une première longue côte qui me fait passer près de la petite église avec un vent de travers qui rends la maitrise du vélo périlleuse.   Tout d'un coup, je me souviens que mon frein arrière est décroché depuis hier, lorsque je m'était rendu compte qu'il frottait sur la roue.  Correction faite, je continue à rouler dans le vent qui prend de la force à mesure que je monte.  Ensuite quelques descentes rapides, suivies de remontées. Dans une de ces descentes, vent de dos, je roule vite.  Plus tard, je lirai sur mon odomètre une vitesse de 72kmh.  Ce chiffre prend tout son sens après la dernière côte à descendre, juste avant la route de Dyrhólaey.

Je descends cette côte, vent de dos.  J'accélère sans crainte, la côte n'est pas très longue.  Tout à coup, la route change un peu de direction, le vent aussi et il me prends de travers.  Mon vélo, qui offre beaucoup de prise au vent avec le remorque, se mets à osciller. Je tente de corriger avec le guidon sans succès.  Faut dire que mon guidon est débalancé par ma grosse sacoche remplie de mon matériel photo.  Sans rack avant et sans sacoches basses, le centre de gravité est haut.  L'oscillation prends rapidement de l'ampleur, le guidon tourne - gauche, droite, gauche, droite.  Je tente de freiner de la roue arrière pour ne pas perdre le contrôle de la direction, mais c'est peine perdue, L'oscillation augmente, incontrôlable.  En l'espace d'un instant, c'est la catastrophe.  Le guidon bloque de travers, le vélo glisse à terre sous moi.  la remorque me fauche et je tombe sur le dos, au milieu de la route.  Un choc violent à l'arrière de la tête me fait remercier mon casque qui s'est sacrifié pour moi.

Le temps de me relever, je remercie la chance qui a fait qu'aucun véhicule ne se trouve sur la route à ce moment.  Mon vélo est 30 pieds plus loin, la remorque s'est détachée et se retrouve d'un coté, elle a perdue une sacoche qui se retrouve au milieu de la route.  Je récupère mes lunettes à peu près intactes, je ne me souviens pas les avoir perdues.  Des gens qui se trouvaient au bas de la pente m'offrent de l'aide.  Non merci, malheureusement vous ne pouvez me donner ce qui me manque - de la prudence !

Mon vélo, que je croyais si stable (surtout après cette descente - celle à 72kmh !) m'a joué un vilain tour que je ne suis pas près d'oublier.  Conclusion: mon choix d'utiliser la remorque pour être un peu plus aérodynamique par vent de face a l'inconvénent d'offrir plus de prise au vent de travers et mon guidon "top heavy" peut s'avérer très instable et dangereux.

Mon casque est brisé, il a perdu un morceau à l'arrière mais il est encore utilisable.  Je le changerai à la prochaine occasion.  Les gants de néoprène m'ont bien protégé.  L'un des deux a une petite déchirure.  Quelques bobos aux coudes, à la cheville - je m'en tire pas trop mal.  Les pantalons de pluie sont scrap, tout déchirés au fessier.  Un de mes couvre-chaussures est déchiré.  Le gortex a subi de l'abrasion au dos,  entre les omoplates.  Les coudes ont des déchirures.  J'espère qu'un kit de réparation existe pour ça.  Le vélo est ok mais lui aussi soufre d'abrasions multiples.  La pédale gauche surtout, elle a perdu quelques millimètres de métal.  La manette de vitesse gauche aussi, mais tout fonctionne.  Incroyable, mais la sacoche de guidon et mon matériel photo sont indemne.

Je suis ébranlé mais les côtes sont terminées.

 J'aborde un grand bout droit, 1-2 km de long, en travers du vent.  Le secteur est tellement dégagé, rien pour arrêter le vent.  Je peux à peine pédaler et je dois marcher un bon bout, tenant le vélo avec un angle prononcé pour le garder en équilibre sous le vent.  Je marche sur le côté de la route, en vacillant, l'épaule dans le vent, le visage tourné, protégé par mon capuchon.

Enfin la route tourne et vire au Nord-Ouest.  J'ai un long droit devant moi, 1-3 km ?  J'enfourche le vélo et me laisse aller.  Le vent me pousse. J'accélère. La vitesse grimpe, 15, 20, 25, 30 kmh sans donner un coup de pédale.  Comme ça pendant environ 2 km.  Je continu comme ça toute la matinée, concentré sur la conduite du vélo, roulant sans effort, souvent sans pédaler.

 J'arrive à Skogar vers 12h30.  C'est le site de la magnifique Skógafoss.  Haute de 60m, c'est une des plus hautes d'Islande.  Il y a d'autres chutes en amont de la rivière Skóga.  Vous voyez le "pattern" ?  Skóga-Skógafoss.  Il y a aussi un beau musée où l'on peut voir ces petites maisons au toit et murs végétales mais que je n'aurai pas le temps de voir.  Et de toute manière, j'avais complètement oublié ce musée que l'on voit souvent sur les brochures et sites touristiques.  Ce n'est que plus tard que j'ai réalisé que je l'avais manqué - encore ma planification déficiente.  Par contre, après avoir manqué Landmannalaugar, j'avais décidé de faire un détour vers Þórsmörk, (Thorsmork) en bus, ce qui rendait mon horaire de la journée un peu plus serré.

Je dîne à l'hôtel Skogar.  Délicieuse soupe de poisson dans ce qui semble un roux de homard, suivi d'agneau grillé, Hummmm ! Mais cher, 5700ISK (55$).  Heureusement, les taxes et le pourboire sont toujours inclus dans le prix affiché.

Je grimpe en haut de la chute pour une séance photo.  Je dois surveiller l'heure car je doit être à Seljalandsfoss pour le bus de 16h vers Þórsmörk,

Le temps demeure gris mais la pluie a cessée.  Il fait un peu froid, j'ai les pieds mouillés comme prévu, mais le néoprène fait très bien la job.

Bon café-dessert au camping, un peu dépassé Seljalandsfoss, au nord sur la route 249.  Je suis arrivé avec de l'avance et j'ai amplement le temps de faire de la photo à Seljalandsfoss en attendant l'autobus de 18h20.

L'autobus arrive.   Première surprise, il y en a deux !  Un vers Básar (Baosarr) et Langidalur (languidalourr), l'autre vers Húsadalur ! (Housadalourr).  J'hésite, demande quel est le plus bel endroit.  Le chauffeur hésite, me dit Básar.  Ok, Básar!

Le voyage est très amusant pour qui, comme moi, n'a jamais expérimenté ces traversées à gué.  Après 2-3 km sur un chemin de gravelle, on atteint la vallée de la Markarfljót, une rivière formée par la fonte des glaces des glaciers Eyjafjallajökull, Mýrdalsjökull, Torfajökull and Tindafjallajökull.  Des multiples ruisseaux et rivières coulent dans cette vallées en suivant des parcours changeant de jour en jour.

Le bus a une transmission 4x4, surélevé, les soutes à bagages restent au sec, même avec les rivières les plus profondes.  Sur le chemin, on se fait brasser.  À chaque traversée, le bus descend à petite vitesse dans le lit du ruisseau, parfois de biais.  D'autres fois, c'est le ruisseau qui a pris le chemin comme lit, alors on suit le ruisseau, jusqu'à ce que le chemin sorte du ruisseau ou vice-versa. 

Nous accomplissont une vingtaine de traversées de ce genre, tout en admirant le paysage.  Nous sommes entourés de montagnes, de glaciers, de cascades, de pentes enneigées.  Le sol est un véritable champs de gravelle dans lequel tournoient des cendres volcaniques comme autant de djinns et de derviches.

Arrivé à Básar, j'ai une hésitation.  Pendant le voyage, il m'est venu à l'idée que j"avais déjà entendu le nom de Húsadalur.  Je demande au chauffeur si Húsadalur est loin.  Il me réponds que je peux marcher jusque là ou y aller en vélo en passant par un sentier.   Mieux que ça, il s'en retourne coucher là-bas.  Je peux l'accompagner en bus? Yes !

Plus tard j'apprend de touristes qu'un groupe de 60 jeunes s'est installé à Básar.  J'ai fait le bon choix.  Arrivé près de Húsadalur, il y a une dernière rivière à traverser, la plus grosse.  Le chauffeur sort et modifie quelque chose dans le compartiment moteur.  Le moteur se met à faire un bruit: teuf-teuf. Le chauffeur a changé l'arrivée d'air pour traverser la rivière sans - littéralement - noyer le moteur. 

De l'autre coté, un couple de touristes et leur véhicule attendent, le chauffeur discute avec des policiers en 4x4.  Les touristes hésitent à traverser la rivière, gonflée par la fonte de la journée. Le policier se met alors à parcourir la rivière avec son véhicule, cherchant le meilleur endroit où pourrait passer le touriste, moins bien équipé.  Visiblement, il a un fun noir.  Nous attendons au cas où le bus devrait aider le touriste à sortir du lit de la rivière.  Finalement, celui-ci se ravise et remet au matin sa traversée.  L'eau est moins haute le matin.

Je m'installe au camping.  Cuisine commune, grande, réchauds au gaz propane, salles de bain chauffés ! Douches gratuites. Petit étang d'eau thermale, spot à l'abri du vent. Resto aux prix stratosphériques.  De mémoire, "table d'hôte" à 3500ISK (33$), bouffe de cafétéria:  cuisse de poulet, légumes mou. salade et soupe.





Samedi 2 juillet, autobus


 Je dors très bien.  D'ailleurs, au cours de ce voyage, pour la première fois, je n'éprouve aucune envie d'aller dans un motel - je suis bien dans la tente avec mon nouveau matelas de sol.  Je n'ai jamais froid et je n'ai pas besoin de m'enfoncer dans mon sac de couchage au point de risquer la claustrophobie.  Seul point négatif: mon sac de couchage ouvre du mauvais bord, coté gauche, alors que la porte de la tente est à droite.

Il vente encore ce matin.  Je vais escalader la montagne Valahnúkur, (458 m).  On me dit qu'elle offre un très beau point de vue à 360° des glaciers Mýrdalsjökull et Eyjafjallajökull, (1,666 m).  D'ailleurs comme beaucoup de volcans se trouvent sous les glaciers, il me semble qu'on nomme souvent l'un ou l'autre indistinctement puisqu'un jökull" c'est un glacier même si c'est ce nom qu'on employait en parlant du fameux volcan.

Je grimpe le sentier escarpé en passant par un petit bois de ce qui ressemble à des mélèzes. Même si je me sens bien, je n'ai pas les jambes fortes, aucune idée pourquoi.  Je prends ça mollo au lieu d'y aller à la course comme si j'avais quelque chose à me prouver, ce que je serais tenté de faire normalement.  Tant pis si ça prends plus de temps et si je couvre moins de terrain aujourd'hui.  Le vent est fort et rends mes pas hésitants parfois.  La piste est réduite au minimum. Un sentier, des piquets blancs indiquent le chemin, des piquets rouges gardent les endroits à éviter.

La montée en vaut la peine, la vue est superbe même avant d'atteindre le sommet.  Une fois au sommet,  la vue s'étend sur les glaciers et la vallée.  En bas, on peut y voir la poussière soulevée par le vent.  Du coté des glaciers, l'air est voilé par l'humidité provenant des glaciers.

J'y passe un long moment, à prendre photo par dessus photo, inlassablement, cadrage par-ci, ajustement par là, et le filtre gradué, le polarisant.  Je ne me lasse pas de regarder ces paysages à couper le souffle. 

Mais des nuages s'accumulent au dessus de l'Eyjafjallajökull et je crains de me faire prendre par la pluie, qui pourrait très bien se transformer en tempête à ces hauteurs.

Je redescend rapidement par l'autre versant, vers Languidalur.  Je fais le détour pour prendre la piste entre Languidalur et Húsadalur.  Le retour sous la pluie m'inquiète moins que le vent.  Je prends quand même quelques photos en chemin.  Finalement, il ne pleut pas et le retour à Húsadalur se fait sans encombres.

Après le repas et le paquetage, je suis de retour dans le bus, direction Selfoss.  J'aurais pu débarquer à Seljalandfoss et faire le reste en vélo de soir, mais je décide de continuer jusqu'à Selfoss.  Pas grave, cette route a peu d'intérêt.  Nous changeons pour un bus conventionnel à Hvolsvöllur (ça donne kvolsvolklurr)  , nom que le pauvre chauffeur de bus a dû me répéter 4 fois !  Lui même avait de la difficulté à articuler lentement !


Le camping est grand, bien aménagé, quelques rues derrière la station d'essence N1 servant de terminus d'autobus.  Un bon café: Kaffi Lif se trouve tout près, un peu à l'ouest de la station d'essence. 

Je passe la soirée à discuter avec un gars de l'ouest canadien qui semble avoir beaucoup voyagé.  Il est arrivé de Norvège sur le ferry et a parcouru tout l'est de l'Islande.  Sa description des fjords de l'Est me fait rêver.  D'après lui et ça semble bien vrai d'après la carte, je dirais que cette région ressemble à la Haute Gaspésie. où la route circule entre le fleuve et la montagne.  Nous discutons avec une jeune Belge qui amorce son voyage en sens contraire.  Je suis toujours surpris de voir avec quelle insouciance, et peu de préparation, certains (jeunes) se lancent à l'aventure.  Et j'envie qu'ils puissent prendre autant de temps pour voyager !

Demain: Geysir.




Dimanche 3 juillet,  63km

"Queue de poisson..."

Le trajet de Selfoss à Geysir se fait par temps froid et maussade, je quitte le camping sous la pluie, avec un vent de travers, en prenant la route 35. 

Full kit de pluie, néoprène inclut, que j'apprécie beaucoup.  Le seul inconvénient c'est qu'une fois la pluie terminée, les pieds restent mouillés.  Évidemment, le mieux serait d'avoir des souliers de pluie, duck shoe ou autre, étanches, quitte à rouler sans les clip, mais je ne veux pas m'embarrasser du poids et du volume supplémentaire.

Le paysage est moins spectaculaire dans cette région campagnarde.  Je photographie des chevaux.

Je me presse un peu.  Je dois rencontrer une amie arrivée hier en Islande avec ses 2 filles.  Ce printemps, nous nous sommes rendus compte que nous serions en même temps en Islande, mais en parcourant des trajets en sens contraire.  Nos itinéraires se croisaient à Geysir !

Un peu au nord de Reykholt je tombe sur des réparations: 2km de gravelle rabotteuse, pire que le Markarfljót, m'obligent à rouler lentement.

J'arrive finalement au camping de Geysir.  Rudimentaire, avec 2 toilettes et un comptoir et évier de cuisine.  Un bâtiment est en construction.  À l'oeil, on aménage des wc, douches et salle commune.  Meilleur chance la prochaine fois !  À l'accueil - mal indiqué, il faut aller au comptoir de la boutique souvenir - on me donne un laisser-passer pour la piscine et les douches.

J'en profite pour acheter de nouveaux pantalons de pluie. 

Mon amie arrive 1 heure plus tard et après un petit piquenique, nous admirons le geyser Strokkur et les environs puis nous partons pour Gullfoss.

Le temps est maussade et en soirée la lumière faiblit.  Les photos de Gullfoss manquent d'éclat.

Malgré le froid et le temps maussade, on s'amuse bien, les filles font du shopping.  Café dessert à la boutique souvenir.  J'en profite pour acheter un chandail de laine que mon amie rapportera dans ses bagages.

Au retour, parle, parle, jase, jase... Je débarque de l'auto et après un signe d'au revoir, le temps de me retourner vers ma tente... Merde, la sacoche de vélo contenant tout mon kit caméra est resté dans la valise !  Je cours, la voiture est encore là, sur le point de quitter le terrain de camping.. trop tard.  Elle est partie vers Selfoss, à 1h30 en auto et son cell est fermé.  Le coeur dans les talons, j'espère qu'elle se rendra compte de l'oubli.

On se rejoint finalement par téléphone, lorsqu'elle se rend compte de la présence de ma sacoche dans la valise, une fois arrivée à Selfoss.  Le malaise est grand, son horaire du lendemain est serré, et nos trajets respectifs nous éloignent un de l'autre.  Si elle laisse la caméra à Selfoss, c'est la fin de mon voyage, puisque ça veut dire perdre la journée prévue pour la dernière étape de Þingvellir (Thingvelklir)

Finalement, elle décide d'aller à Laugarvatn, moins loin que Geysir, mais sur mon chemin vers ma prochaine destination.  La sacoche sera à la réception de l'hôtel Edda, ça vaut bien une plogue:  http://www.hoteledda.is/fr/hotels/hotel-edda-ml-laugarvatn




Lundi 4 juillet, 75km

La route 37 vers Laugarvatn aurait été facile car j'ai un léger vent de dos mais je perds une heure à traverser 4,5 km de gravelle en planche à laver sur une section en réfection.  Je n'ai qu'une idée, rejoindre l'hôtel au pc.  Je suis parti en un temps record, sans déjeuner, pour avaler les 24km qui me séparent de ma caméra que je récupère comme prévu à l'hôtel.  J'en profite pour déjeuner, il y a un petit buffet.

Ensuite, une longue montée pour sortir de Laugarvatn en direction de Þingvellir, environ 30 km avec le vent dans le dos par la route 36.  Après un détour d'une dizaine de km qui ne me mène nulle par, je rejoint la halte touristique du parc.  La route du parc pour s'y rendre (la 361) est étroite et il peut y avoir du trafic de RV mais finalement, après en avoir laissé passer quelques uns, je me rends sans encombre à destination.

L'endroit est magnifique, même si, encore, la température n'est pas du bon bord.  Le temps est pluvieux.  Je prends des photos de la petite chute Oxarafoss.  Þingvellir est le site du premier parlement d'Islande, avec ds vestiges datant des Vikings.  C'est aussi le lieux où les plaques tectoniques de l'Europe et de l'Amérique se séparent.  On retrouve un passage entre  2 falaises s'éloignant de quelques mm l'une de l'autre à chaque année.  Je prends des tonnes de photos.




Mardi 5 juillet

Le temps est voilé, il fait plus chaud.  Je quitte vers 10h, peu pressé d'entamer la dernière partie de omon voyage.  Je prends mon temps, j'apprécie ces dernières heures à vélo.  Il faut monter une côte de 4-7% pour sortir de Þingvellir par la route 36.  Encore un vent de dos qui facilite les choses.  Ensuite, le terrain est valonneux sur 25km.  Mais après, c'est une longue descente vers la côte avec un long faux plat et quelques descentes rapides.  À 30km de Reykjavik, à Mosfellsbær en banlieue, une piste cyclable commence.  Parfois difficile à suivre dans Mosfellsbær et les environs, comme toutes ces pistes urbaines qui méandres dans les petites rues, mais elle se rend en principe jusqu'à la piste qui longe la baie à Reykjavik. J'ai réussi à la suivre presque au complet avec un peu d'aide de passants, mais je l'ai perdue en entrant dans Reykjavik, après le golf.  J'ai du suivre la route 1 pendant 1-2km.  À cet endroit, la route 1 a deux voies chaque côté et ressemble à une autoroute mais est pourvue d'un large accotement, sale et couverte de pierraille mais c'est mieux que rien.  Je l'ai perdue aussi dans le port mais j'ai finalement retrouvé la baie et la piste cyclable, en route vers le camping de Reykjavik.

La météo est fantastique, 21C, soleil.  Superbe journée de vélo.

Je roulais sur la rue menant au Youth Hostel et le camping lorsque j'ai aperçu une silhouette familière devant moi: Alenka !

C'était sa dernière soirée, son vol était à 10h.  Nous avons jasé un peu, chacun racontant son voyage depuis Kirkjubæjarklaustur.  Elle est allée à Landmannalaugar.  Elle a frappé du temps terrible.  Le froid, le vent et la poussière l'on obligée à attendre l'autobus avec d'autres touristes pendant 6hres, sans pouvoir faire quoique ce soit.

Je rencontre un autre slovaque, Drago.  Il a fait le tour de l'ile dans le sens anti-horaire et il a eu du soleil tout le long.  Il a aussi fait la piste F235 de Landmannalaugar !  120km de gravelle.  Selon lui, plus faciles que le 4,5 km en réparation à Laugarvatn.  Il en a marché 15km à cause du vent et des tempêtes de poussière.




Mercredi 6 juillet

"y en aura pas de facile..."



Je défait la tente pour la dernière fois.

Dans beaucoup de camping, et surtout le camping de Reykjavik qui est un point de départ et d'arrivée de bien des voyageurs, il y a un endroit pour laisser le surplus de nourriture ou de fuel à qui veut bien les prendre.   Je donne toute la bouffe qu'il me reste, je trouve même une bouteille presque vide de fuel comme celui que j'ai acheté en arrivant.  J'y vide mon restant de fuel.  Quelqu'un va hériter d'une bouteille presque pleine.

J'arrive au terminal d'autobus un peu trop tôt, 5 heures avant mon vol.  Demande ma boîte de vélo.... ???  Ils ne la trouvent pas !  La dame très gentille cherche et cherche, sans succès.  Ma tension monte.  La boutique de vélo la plus proche est à une vingtaine de km.

Finalement, elle m'offre de me trouver une boite, fait quelques appels et envoie quelqu'un la chercher.  Je lui laisse une liste de tout ce qu'elle doit demander - largeur minimum de la boîte, styrofoam, protèges moyeux etc.   Arrivera-t-elle à temps ? Et sera-t-elle assez grosse ?   La boite arrive finalement, il est 13h30, mon vol est à 17H00, l'aéroport est à 40km d'ici. 

La boîte est plus petite...

Comme j'avais laissé ma roulette de ducttape dans ma boîte , la dame me trouve une roulette de tape.

Je démonte le vélo à vitesse grand V, tente de tout mettre dans la boîte, ça ne rentre pas, quant au petites sacoches, n'y pensons même pas.  Je reprends le remplissage, force ici et là - faut que ça rentre !  Finalement, tout y est, paqueté - avec beaucoup moins de soin qu'à l'aller, mais j'ai pas le choix.  Je tape mes sacoches.  Les jaunes ensembles, les noires ensembles, c'est gérable.


Il est 2h50.  Je demande quand le prochain bus ? 15h30.  J'achète mon billet et retourne près de la boîte du vélo.

Il y a un bus marqué Keflavic Airport.  Je vais voir le chauffeur - vous partez à 15h30 ? Non ! 15h !

Vite, la boîte !

Après un temps interminable, nous arrivons à l'aéroport.  J'avais oublié que c'était si loin.  Il est 16h. 

Check-in, les bagages, le vélo, je cherche dans l'aéroport, pas trop certain, finalement je me complique la vie pour rien, il n'y a pas de comptoir spécial pour les gros bagages.  Mais il faut enregistrer tout et ensuite aller payer la surcharge au comptoir Icelandair.. qui manque de papier dans l"imprimante !!!

J'embarque dans l'avion à 16h50... Décollage à 17h10.  Y en a marre.

Le reste du voyage est sans encombres.  Sauf que à Toronto, il faut récupérer les bagages, incluant le vélo, pour le vol vers Montréal, qui est au terminal 1, à l'autre bout de l'aéroport.  Au moins, le vélo est là.  Re-check-in...

J'arrive finalement à Dorval, récupère l'auto, retour à la maison et là, c'est bien fini...


Je pense que pour mon prochain voyage, je vais partir de chez moi à vélo !



Quelques détails:


La bouffe dans les resto, à peu près 1,5 fois le prixd'ici quand on tient compte du fait que les taxes et pourboires sont inclus.
À l'épicerie, difficile de comparer, 1,5 fois ?
Essence 235isk/L,  2$/L

Camping, en général 10$ la nuit par personne.
Douche: gratuite ou 2,50$ (avec 6 pièces de 50 ISK)

lundi 18 juillet 2011

dimanche 12 juin 2011

Les préparatifs...

Je me posais des questions sur les alternatives de parking en vue de mon prochain voyage.  Un collègue m'a mentionné qu'il stationne toujours dans le park'n fly Vinci près du Sheraton de l'aéroport à Dorval.  Moins cher que le stationnement à étage et la navette le laisse au débarcadère.  Mais avec une boîte à vélo ?

Coup de chance, cette semaine j'ai du aller au Sheraton par affaire. Après la réunion, hop, un saut au Vinci.  Pas de problème qu'on me dis, il y a des navette avec une soute à bagage assez grande pour une boîte à vélo, et elle me laisse au débarcadère devant la cie aérienne de mon choix.  Vérification faite, il y a plein de chariots au débarcadère, donc pas besoin d'abandonner mon précieux chargement pour courir après. 

Un item "Check" sur la liste.  Next !

Une petite boîte à vélo - ne sont-elles pas de plus en plus petites ??!   Heureusement, celle-ci est un peu plus large que la moyenne.

Le vélo est démonté: les poignées défaites, le banc enlevé, les pédales, les ailes, les roues, le dérailleur... Ça va être beau en Islande, quand viendra le temps de remonter tout ça.  En espérant que rien ne frotte trop ou ne brise en chemin.

En plus, il y avait de la place pour la remorque, sa roue et l'aile que j'ai du démonter aussi.

En prime, la pochette à outils, deux petites sacoches et probablement les souliers et le casque trouveront leur place dans cette boîte.

samedi 7 mai 2011

Questions d'un lecteur

Un internaute m'a posé quelques questions dernièrement.  Je me suis dis que mes réponses pourraient vous intéresser:


Je viens tout juste de voir votre blog. Il se trouve que je magasine presentement pour un velo. Je regardais le Surly long haul trucker. A date je possede un velo de route du genre devinci millenium equipé pour l'entrainement. Je cherchais quelque chose me permettant de rouler avec les enfants et me permettant de m'initier au cyclotourisme. Je voyage beaucoup. Pour l'instant l'idee de gerer 4 sacoches me rends un peu sceptique. Aimez vous votre extra wheel?



Bonjour Jean-François,

Pour tes questions:


-Equiperiez vous le velo en 700c ou en 26po?

    - Initialement, je n'aurais pas eu l'idée de m'équiper en 26".  Le Surly LHT a tellement bonne réputation que je me suis dis qu'il devait bien y avoir une bonne raison de l'offrir en 26". 

    Sur le site de Surly, on dit que c'est parce que des roues de 26" sont robustes et plus fréquentes à l'étranger.  Ce n'est pas un problème ici.  L'avantage par contre, c'est un centre de gravité plus bas (que j'ai trouvé très agréable) et des roues plus solides et un tantinet plus légères.

    D'autres vélo en 700c ont aussi très bonne réputation, notamment le classique Trek 520.

    Je ne regrette pas mon achat !  Je suis très satisfait.  Au cours de mon voyage dans la Shenandoah, le vélo s'est très bien comporté.  Il est rigide, robuste,ce qui donne beaucoup d'assurance puisqu'il roule comme sur des rails -  contrairement au Devinci Caribou qui a toujours souffert de "shimmy" - une instabilité qui cause une oscillation du guidon de gauche à droite.


-L'équipement de base est il assez robuste?(pour le derailleur arriere XT c'est en masse mais tiagra pour l'avant? et les freins? Est-ce V brake?)

    - aucun problème de ce coté, la plupart des vélo de cette gamme de prix sont équipés comme ça.  Après avoir brisé un dérailleur XT, j'ai fait 2500km avec un shimano Tournay de 15$. Mais le gars qui l'a installé avait fait un ajustement très minutieux et franchement, ça faisait très bien la job.

    - Les freins sont cantilever - ça laisse beaucoup de place à toute sorte de grandeur de pneu avec garde-boue.

    - Les bar end shifter sont excellents et peuvent être utilisés en friction ou indexé, pratique quand le dérailleur n'est pas parfaitement ajusté.

    - n'oublie pas que les besoins d'un cyclotouriste ne sont pas les mêmes qu'un "racer".  Exemple: il est plus important de pouvoir "downshifter" rapidement (pour forcer dans une côte) que "upshifter" pour accélérer.


-Pour le rack je pensais a tubus...plus leger que celui de surly.

    - Je suis équipé en Tubus Tara et Logo pour l'avantage du "low rider" à l'arrière.

-Et l'extra wheel...quel est l'avantage d'une remorque?

Une remorque:

    -  permet de se débarrasser des bagages rapidement au camping et de repartir avec le vélo pour faire une courte randonnée ou des commissions;
    -  Est plus aérodynamique;
    -  Permet de répartir le poids sur 3 roues au lieu de 2, bon surtout pour la roue arrière: celle-ci est moins sollicitée, n'a pas besoin d'être aussi robuste, risque moins de bris de rayons, moins d'usure de pneu....;
    -  Le vélo demeure plus agile parce que moins lourd;
    -  Le vélo n'a pas besoin d'être aussi robuste, un bon vélo solide en alu peut faire l'affaire - le Surly est un peu overkill pour être utilisé avec un trailer;

-Je vois plusieurs personne en photo sur le web avec une remorque et un MTB?

    -  un vélo qui n'a pas nécessairement les fittings pour attacher les racks peut être employé avec une remorque - comme par exemple un vélo de montagne ou un vélo plus orienté "route" ou Cyclocross.
    - l'état des routes peut justifier un vélo de montagne (gravelle, sentiers..) - j'y ai songé pour mon prochain voyage en Islande;

L'extrawheel:

    - permet d'avoir une 2ième roue avant (si la roue avant se voile et devient inutilisable à l'avant, on peut espérer l'échanger avec la roue de la remorque et continuer à rouler);
    - la même sorte de pneu et tube à toutes les roues donc moins de spare à transporter;
    - la grande roue d'un extrawheel s'use moins que la petite roue d'une remorque comme le Bob;
    - est plus court et plus léger qu'un Bob;
    - plus facile à détacher du vélo;
    - se démonte complètement donc plus compact et facile à transporter - j'ai pu le mettre facilement dans la même boîte de carton que mon vélo lors de mon voyage en Ontario;
    - plus d'espace libre au sol, peut passer dans des endroits plus encombrés qu'un Bob;


-Pourquoi un vélo de touring avec des roues de 26po au lieu tout simplement d'un MTB?

    - Pour la multitude de positions de conduites qu'offre un guidon de route;
    - Pour la rigidité d'un vélo sans suspension avant/arrière
    - Pour les fitting pour attacher un rack avant/arrière.



Bon voyage !

jeudi 10 mars 2011

Camping d'hiver - The Horror...

Après avoir dormi 2 nuit dans ma tente ce week-end sans aucun problème - comme je disais, bien enmitoufflé dans mon sac de couchage, j'ai tenté une troisième nuit mardi soir.

On annonçait un nuit froide, -15C.

J'avais donc  acheté une bande de matelas isolant de construction du genre "papier bulle" avec un enduit aluminisé pour mettre sous mon tapis de sol et augmenter son pouvoir isolant.  J'ai aussi utilisé mon nouveau drap de sac de couchage dans le même but: (Sea to Summit Sleeping Bag LinerThermolite reactor).

Je m'installe donc pour passer une bonne nuit et après avoir tourné et tourné, je finis par m'endormir, le nez au froid, le corps au chaud.

Vers une heure du matin, je me réveille en sursaut et tout d'un coup - panique, c'est la crise de claustrophobie.  Mon cocon douillet est subitement devenu une prison dont je ne parviens pas à m'échapper.  Et ce damné zipper impossible à défaire.  Et ce merdique drap qui m'entrave. JE VEUX SORTIR ! SORTIR! SORTIR!

Le damné zipper bloque facilement et peut s'avérer difficile mais là je l'aurais arraché si j'avais pu.

En fait, j'aurais voulu sortir par l'ouverture du capuchon...

En tout cas le sac de couchage est solide.  Malgré mes efforts frénétiques pour en sortir, le sac a résisté et son zipper aussi.  Mais le mal est fait, plus moyen d'endurer le sac de couchage fermé et il fait tout simplement trop froid pour dormir avec le sac dézippé.  J'ai terminé la nuit dans mon lit.

Bizarre comme j'avais si bien dormi les 2 nuits précédentes et que là, tout tourne au drame.  Est-ce simplement dû à la couche de vêtements plus épaisse et au "liner" ?  J'avais connu une crise semblable dans mon autre sac de couchage mais moins paniquante que celle-là

Vous avez un truc contre la claustrophobie ?  J'ai le goût d'aller faire un tour chez le psy...

Mettons que ça gâche le plaisir en ta...

dimanche 6 mars 2011

Camping d'hiver - Ze sequel

J'ai reçu ma tente Hilleberg Soulo, commandée sur le Net chez Moontrails.

Samedi dernier, la température était parfaite pour un essai de mon nouvel équipement.  De la pluie et de la neige en abondance, une température oscillant autour du point de congélation.  À peu près les pires conditions pour tester la condensation.

À l'heure du coucher, j'ai soudainement réalisé que ces conditions étaient sensiblement les même que lors de mon essai la veille du jour de l'an ! Parfait pour comparer les tentes et les sac de couchage.

Autre hasard, ce sont les mêmes conditions que dans cet excellent vidéo, réalisé par Craig Rowland sur YouTube.

Cette fois, j'ai monté la tente sur le patio après avoir compacté la neige.  Elle est très facile à monter et a l'air très solide.  Chaque angle est muni de 2 haubans.  La neige était tellement collante que j'ai simplement enfoui les haubans dans la neige compactée sans piquets. Les haubans n'étaient pas vraiment nécessaires et la tente est complètement auto-portante de toute façon.

La pluie a tombé toute la nuit, au point ou le crépitement de celle-ci contre la toile qui était agréable au début est devenu excessif et m'a réveillé plusieurs fois.

Coté ventilation, la tente offre plusieurs options.  J'ai simplement ouvert le coin du haut de la porte intérieure.  Au réveil, il y avait un peu de condensation sur la toile à hauteur de ma tête, causée par la respiration.

En théorie, cette tente est plus chaude que la North Face.   Difficile de faire la part des choses puisque j'ai changé et la tente et le sac de couchage.  Quoiqu'il en soit, j'était moins habillé - sous-vêtement de polypro, pieds nus, juste le sac de couchage, pas de doublure.  Mes deux sacs de couchages ont la même cote: -7C.  J'ai eu un peu chaud au début de la nuit, j'étais très confortable au matin, après avoir resserré le capuchon.  J'ai l'impression que le nouveau Marmot en duvet est plus chaud que le North Face en synthétique, réputé pour être "froid", mais la tente y est sûrement pour quelque chose.

Il y a beaucoup moins de place dans la Soulo que dans la North Face.  Évidemment, la Soulo est une tente à une place, la North Face est double.  En réalité, la Soulo offre le 2/3 du plancher de la NF et un seul vestibule de 7,6pi2 au lieu de 2 vestibules de 9pi2 pour la NF.  Le sous-plancher couvre aussi le vestibule, ce qui est un avantage.




À la pluie battante, enfiler le manteau imperméable à l'intérieur de la tente pour aller faire le petit pipi du milieu de la nuit exige tout un effort de contorsion.  Même chose au retour pour ne pas faire entrer d'eau dan la tente.

Au matin, la pluie avait fait place à la neige...

Cette nuit m'a aussi donné l'occasion d'essayer mon nouveau matelas de sol Thermarest NeoAir.  Un succès.  Plus confortable que le ProLite - plus épais et aussi compact dégonflé, son seul petit défaut est de ne pas être auto-gonflant.  J'espère qu'il s'avérera aussi robuste.  J'y ai ajouté un coussin auto-gonflant comme oreiller que j'ai fixé en place avec une courroie en velcro.

mercredi 9 février 2011

Je travaille fort !

3 semaines de rush se terminent, des longues journées et quelques heures supp. depuis 2 week-end - et bien peu de vélo ;o(

Alors en revenant du centre ville aujourd'hui, pour me gâter, j'ai fait un arrêt au Yéti: un pignon de 17 pour le fixe (le 16 est un peu trop difficile en hiver), un stand de travail à vélo Parktool.

lundi 24 janvier 2011

Qui a dit qu'il faisait trop froid ?

Vélo-boulot pour moi aujourd'hui...et j'ai eu encore trop chaud !


Départ à -29C
retour à -21C

J'ai essayé des nouveaux pantalons, mitaines et shell en goretex.

Habillement: Pas un pouce de peau à l'air !

Bas:
Bas de ski couvrant le mollet, bib, sous-vêtement long en polypro, pantalons: Salomon Men's Active Softshell Pants,

bottes type sorel;

Haut:
chandail laine mérino, sous-vêtement polypro, chandail polartec mince, veste polartec, coquille Goretex La Cordée Outdoor research M's Legende;

Trop chaud au haut du corps ! Au retour, à -21C, sous-vêtement polypro en moins, j'ai quand même eu trop chaud, même avec les zip sous les aisselles ouverts.

Tête - trop chaud aussi, surtout au retour, même si je ne sentais pas la chaleur, j'avais la tête mouillé en enlevant ma cagoule:
cagoule polartec, casque de ski, goggles, foulard "masque": Vêtements - Accessoires - Seirus Style 51010 ( Homme ) - Sports Experts

Mitaines Swany X-change II: Swany Men's X-Change II Mitt Black | SnowShack.com

J'ai bien apprécié mes nouveaux vêtements. Seul "défaut": le capuchon de la coquille ne se cache pas dans un col.

Coucher sous la tente, suite et fin.

Dernier essai la semaine passée à -17C.

J'ai enfilé un sac de couchage mince "d'été" dans mon sac de couchage. Avec des sous-vêtements longs, un chandail en polartec, cagoule et bas de laine.

Tout allait bien mais j'étais un peu à l'étroit.  Et puis un chien laissé dehors a jappé toute la nuit !  J'ai tourné d'un bord pis de l'autre toute la nuit.  Pas à l'aise dans la momie, un peu claustrophobe si je me retrouvais mal placé dans le capuchon, j'ai abandonné vers 5 heures du matin et j'ai terminé la nuit au chaud à l'intérieur.  Expérience concluante - le bruit et l'étroitesse des 2 sacs combinés ont été plus dérangeants que le froid.

La prochaine fois devrait avoir lieu lorsqu'il fera plus chaud -5C, avec une nouvelle tente et mon nouveau sac de couchage, en prévision de l'Islande.

mardi 11 janvier 2011

Le Paké reprend du service

Il n'y a pas de neige ?  Qu'à cela ne tienne, je vais sortir le fixe de sa torpeur hivernale.

Mes jantes Mavic CX33 me limitent à des pneus de 28mm max. ce qui m'empèche d'utiliser des pneus de cyclocross qui ont un minimum de 32mm - en tout cas tout ceux que j'ai trouvé.

J'ai trouvé de Schwalbe 700x28.  Ce sont des Delta Cruiser - un pneu de ville avec un léger relief qui devrait me donner la traction requise sur pavé libre de neige ou presque.

dimanche 9 janvier 2011

Camping d'hiver, prise 2

Nouveau test la nuit passée.

J'ai dormi sous la tente alors que le mercure est descendu de 0C à -7C environ, avec un vent léger et environ 1cm de neige tombé au cours de la nuit . 

Cette fois-ci, j'ai glissé le sac de couchage dans une couverture d'urgence en plastique aluminisé.  J'étais très bien mais je surveillais le tout car je craignais un accumulation de condensation sur la face intérieure de la couverture et sur le sac de couchage.

Effectivement, vers 3 heures du matin j'ai du me rendre à l'évidence, cette méthode causait de la condensation et je risquais de me retrouver avec un sac de couchage mouillé. 

J'ai donc abandonné la couverture mais j'ai repris le drap de soie que je glisse dans mon sac de couchage.  Il faisait plus froid et j'ai du passer des pantalons doublés par dessus mes sous-vêtements long, de même qu'une veste en polar et une cagoule.  Malgré tout, le reste de la nuit fut inconfortable, J'avais juste assez froid pour troubler mon sommeil.  J'ai atteint la limite avec ce matériel.

Par contre, le matin venu, pas de condensation dans la tente - seule une mince couche glacée recouvrait la face intérieure du double toit.

Prochain essai: glisser le sac de couchage dans un deuxième sac de couchage léger, de type rectangulaire.

Deux problèmes au cours de ces essais:

Un, j'ai besoin d'une période d'acclimatation au sac de type "momie".  Au début de la nuit, je m'y sentait trop à l'étroit, confiné, et je ne pouvais refermer le capuchon pour cause de légère claustrophobie. 

Deux, vous avez un truc pour le petit pipi au milieu de la nuit ??