vendredi 1 juin 2007

Cyclotourisme: Fjord du Saguenay et Lac St-Jean

Jeudi 17 mai

Jeudi le 17 mai, débutait ce voyage tant attendu. J'avais prévu d'emporter tout mes bagages et mon vélo au travail jeudi matin afin d'être prêt à partir pour St-Siméon sur le coup de 17h. Un coup de chance me donne l'occasion d'aller à Drummondville pour le travail jeudi après-midi ! J'avais donc ainsi une centaine de km d'avance sur mon horaire.

Dodo dans un motel, le motel Évangéline, à la jonction de la route 138 et la 170. Dans la chambre, odeur de cigarette et café, beurk. Mais un motel avec accès direct au stationnement a l'avantage de me permettre d'entrer mon vélo et mes bagages dans la chambre. De plus, j'ai pu laisser mon automobile stationnée là pour la durée de mon voyage.



Vendredi 18 mai

Vendredi matin, départ à vélo sur la 170, direction Anse-St-Jean. Au menu: une route en terrain vallonneux, alternant entre la campagne et la forêt, un accotement absent ou minimal pour rouler, de belles montagnes, telles "Les Palissades" et la rivière Petit Saguenay qui rejoint la route à l'occasion.

Je suis arrivé à l'Anse St-Jean à l'heure prévue, après un parcours de 86 km à une vitesse moyenne de 17 kmh.

Je me suis installé au camping de l'Anse, ouvert à cette période (certains camping n'ouvrent qu'en juin).




Fjord du Saguenay et Lac St-Jean: vendredi 18 mai
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Samedi, 19 mai

Samedi matin, j'ai quitté l'Anse St-Jean après avoir fait sécher ma tente. Il avait fait près de 0 Celcius dans la nuit et la condensation avait mouillé le dessous du toit. Il faisait beau et c'est avec plaisir que j'ai refait le chemin inverse vers la 170 en longeant la rivière. La journée serait difficile: j'abordait la section la plus montagneuse de mon voyage.

Des côtes ! Il en avait beaucoup entre l'Anse St-Jean et Rivière Éternité, du 10-12%, parfois sur plusieurs km. Arrivé à Rivière Éternité, il y a une montée abrupte et ensuite une longue descente de 7 km à travers le parc jusqu'à la baie. À 4 km, un beau camping de la Sepaq, juste assez sauvage, en pleine forêt. Vu en chemin, une ourse et son petit. Pas le temps de sortir la caméra, les deux disparaissent dans le sous-bois.

La difficulté du parcours a grugé beaucoup de temps. Juste le temps d'un arrêt au bord de la baie, un petit lunch et je repars vers La Baie, ma destination de cette journée (que je n'atteindrai pas). J'aurais aimé avoir le temps de faire une randonnée dans les sentiers pédestres pour atteindre l'un des belvédères - quel vue on doit avoir !

J'arrêterai éventuellement au camping de St-Félix d'Otis, une quinzaine de km avant mon objectif.


Fjord du Saguenay et Lac St-Jean: samedi 19 mai
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Dimanche 20 mai

J'ai quitté le camping municipal en direction de La Baie sous un ciel gris et froid. Ce dimanche s'averera être la journée la plus froide du voyage. Le trajet vers La Baie se fait bien, c'est facile, après un parcours vallonneux, il y a une grande descente de plusieurs km jusqu'au niveau du du fjord.

Encore là, il y aurait eu plusieurs sites touristiques à visiter, dont l'aménagement commémoratif de la baie suite au déluge, la pyramide...

Mais j'ai du retard et je ne m'éternise pas. Après un lunch au bord de la baie, je repars vers Chicoutimi en suivant la piste cyclable qui m'amène sur la rue Victoria en longeant la rive et ensuite je continue sur le rang St-Joseph. J'en ai profité pour acheter un peu de fromage en grains à la fromagerie Boivin.

Le rang St-Joseph est un peu morne, comme tous les rangs de campagne ? L'état de la route n'est pas très bon au début mais s'améliore éventuellement. Cette route abouti sur le boulevard Renaud qui descend vers Chicoutimi en rejoignant le boulevard du Saguenay Est.

J'arrive au vieux port de Chicoutimi après avoir traversé la rivière du Moulin. Le secteur du vieux port est aménagé en promenade et offrre un beau point de vue sur la rivière Saguenay et Chicoutimi Nord.

En suivant la piste cyclable, j'arrive devant la fameuse petite maison blanche, à coté de l'église. Après, ça se corse un peu. Il faut remonter une côte abrupte pour aller vers Jonquières et je perds la piste cyclable de vue. La piste passe par la Côte St-Ange mais il n'y a pas d'indications. Et la côte Ste-Ange !!! Du 15-20% à l'oeil. J'ai tenté de la contourner en prenant les rues tranversales. J'ai pris St-Léon à gauche par la côte St-Ange et ensuite Ste-Cécile. Ste-Cécile est une côte courte mais abrupte, 20% ? Ce sera la seule côte du voyage que j'aurai monté à pieds (sauf la route du Cap Jaseux, mais ça s'est une autre histoire).

Après ça, il suffit de suivre la rue De Quen pour reprendre la piste cyclable au bout de 1km environ. À cet endroit, la piste cyclable est une piste dédiée, qui passe à travers champs et boisés - bel endroit, fréquenté par les marcheurs. La piste rejoint éventuellement la 372 (boul. du Saguenay) et traverse Arvida jusqu'à Kénogami où je reprends la 170 (boul. du Royaume).

C'est là que mon calvaire de la journée commence. Peu après Kénogami, la 170 devient pratiquement une autoroute en plein champs. De grands vallons, pas vraiment de côtes mais un paysage morne, et cette journée là, un temps triste, gris et froid, des nuages lourds qui me font craindre la pluie et du vent. Un vent de face de 30kmh avec rafales à 50 et une température qui n'aura pas dépassé 7 Celcius d'après la météo. Une cinquantaine de km de ce régime à une vitesse moyenne de 12 kmh m'épuisent.

J'arrive finalement au Lac, près de St-Gédéon, où j'accède à la véloroute vers Métabetchouane. La véloroute à cet endroit est un baume sur le coeur. On y circule loin de la route, à travers un petit boisé entrecoupé de chemins de traverse menant aux divers chalets riverains.

J'avais prévu coucher dans un camping mais là, j'en ai ma claque. Heureusement, je rencontre un couple de riverains qui me conseillent le B&B La Maison Lamy, à Metabetchouane:

http://www.quebecweb.com/maisonlamy/xhome_fr.html

Merci ! Je ne le regretterai pas. On m'accueille chaleureusement et après avoir laissé mon vélo au sous-sol et pris une bonne douche, le propriétaire me prête sa voiture pour que j'aille manger au resto du coin !


Fjord du Saguenay et Lac St-Jean: dimanche 20 mai
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Lundi 21 mai

Le lundi suivant s'avéra considérablement différent pour ce qui était de la température, il faisait vraiment beau et plus chaud, mais le vent était toujours bien présent.Un vent de face épuisant qui baissait ma vitesse moyenne à un niveau imprévu.

Le matin, avant de partir, j'ai raccourci ma chaine de vélo. Lors de l'installation de mon pédalier de vélo de montagne, le technicien n'avait pas raccourci celle-ci et je soupçonnais que c'était la source de mes problèmers de dérailleur. J'était anxieux puisque je n'avait jamais fait ça avant. Finalement, ce fut plus facile que prévu et effectivement, j'ai perçu une différence, mais le problème n'était pas entièrement réglé.

La piste cyclable vers St-Prime était un mélange de piste dédié en gravel ou asphalte, jusqu'à la 169 vers St-Prime ou l'on dévie en passant par le 3ième rang - encore de la campagne, peu intéressante à ce temps-ci, n'ayant que des champs en labour et des odeurs de fumier à offrir.

Je suis finalment arrivé à St-Félicien où l'hotel que j'avais noté ne me disant rien qui vaille, je me suis mis à la recherche d'une alternative. J'ai trouvé le gite "À Fleur d'Eau", avec une chambre à l'étage avec vue sur la rivière. Vraiment très bien:

http://membres.lycos.fr/afleurdeau/



Fjord du Saguenay et Lac St-Jean: lundi 21 mai
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Mardi 22 mai

Mardi matin, j'enlève encore un maillon de chaine avant de partir, histoire de voir si j'améliore encore le comportement de mon dérailleur. Il faut dire aussi que des tentatives d'ajuster ce dernier en manipulant la vis (de tension ?) n'ont rien donné.

Je quitte un peu trop tard le B&B après avoir profité d'un bon petit déjeuner et piqué une jasette avec mes hôtes et un couple de Français de passage.

Le temps est beau, le vent faible, tout va bien au départ de St-Félicien. Je commence par suivre la véloroute vers Normandin avec l'intention de piquer par Ste-Méthode et la route 373 appellée Route de la Friche, après que mes hôtes m'aient asssuré qu'il y avait un accotement tout le long.

Première erreur, j'ai suivi la route St-Eusèbe en pensant passer par la route de l'Église mais celle-ci s'est avèrée un chemin de gravel impraticable à vélo. J'ai dû rebrousser chemin et passer par la 169 pour me rendre à Ste-Méthode.

En chemin vers Ste-Méthode, je me suis arrêté à un petit centre d'interprétation de la Ticouapé -joli endroit. Le secteur est beau et offre des points de vue intéressants sur la Ticouapé.

Deuxième erreur, la route de la Friche ne comporte pas d'accotement, le traffic est lourd de camions et semi-remorques sur 23km, le paysage ennnuyeux, quoique plus tard dans la saison, les nombreuses bleuetières doivent sûrement offrir un beau spectacle.

Cependant, ce chemin me fait sauver une vingtaine de km. À vous de juger, mais considérant le traffic, je me demande encore si ça en valait la peine. J'aimerais bien savoir de quoi a l'air la véloroute en passant par Normandin et Albanel.

Arrivé à Dolbeau, je me met à la recherche d'une autre pince "vise-grip" puisque la petite que j'avais apportée a rendu l'âme ce matin. Je me met aussi à la recherche d'un magasin de vélo pour acheter un miroir qui se fixe au casque. Mon petit miroir fixé au guidon est presque inutile parce que les bagages arrière me masquent la vue et j'en ai marre. Le seul magasin de vélo à proximité n'en a pas et je traverse le pont vers Mistassini et repars vers Péribonka.

Dolbeau représentait le début de la deuxième moitié de mon voyage.

À partir de Dolbeau, la route s'est avérée relativement belle et offrait constamment un accotement minimum ou une piste cyclable.

Rendu vers Ste-Jeanne d'Arc, on accède à une piste cyclable qui fait un détour de plusieurs km et méandre dans un boisé très agréable avant de rejoindre la route Louis Hémon plus au sud (la 169).

Je suis finalement arrivé à Péribonka vers 17h et comme j'avais encore pas mal de "jus" grace à un vent favorable, j'ai décidé de continuer vers Sainte-Monique. La route entre Pérobonka et Sainte-Monique est vraiment très agréable. Il s'agit soit d'une piste cyclable dédiée ou d'un généreux accotement fraichement fait de part et d'autre de la 169. L'arrivée dans Sainte-Monique se fait par une piste cyclabe dédié et passe sur un pont pour piéton/vélos. C'est une belle partie du voyage.

La distance parcourue pour cette journée, un peu plus de 95km.

J'avais quand même pris la précaution d'appeller au camping de Ste-Monique pour vérifier s'il était ouvert. J'avais bien fait puisque la responsable - Linda Fortin, s'en allait fermer bientôt. Très serviable, celle-ci m'a laissé son no. de cellulaire en me disant de l'appeller à mon arrivée, qu'elle viendrait m'accueillir au camping.

Imaginez-vous que non seulement elle m'a accueilli, mais elle m'a offert de coucher au sous-sol de la salle communautaire et de me reconduire au restaurant le plus proche, le chic "Resto-Dog" en m'assurant que quelqu'un du restaurant - Rodrigue, se ferait un plaisir de me ramener au camping. Elle avait tout arrangé et ce qui fut dit fut fait ! Je me suis vraiment bien amusé avec la serveuse et quelques "locals".

J'ai tout de même monté la tente car je trouvait un peu moche de coucher dans un sous-sol. Des plouff de protestions se fire entendre en provenance sûrement des castors. J'ai tout de même laissé mon vélo et les bagages au centre communautaire dont Linda m'avait laissé la clé.

J'étais heureux d'avoir pris un peu d'avance sur mon horaire puisque je sentais bien que j'avais les jambes un peu fatiguées. Ça brûlait lorsque je devait faire un effort un peu plus important dans les côtes et j'envisageais avec un peu d'appréhension la traversée de la rive nord du Saguenay sur laquelle j'avais bien peu d'informations.


Fjord du Saguenay et Lac St-Jean: mardi 22 mai
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Mercredi, 23 mai

Au petit matin, je décampe en vitesse puisque qu'une averse annoncée par quelques gouttes de pluie menace de mouiller ma tente qui était restée sèche jusqu'alors. Finalement ces quelques gouttes seront la seule pluie de tout le voyage.

J'aiaussi piqué une petite jasette avec 4 jeunes français qui avaient monté leur tente près du centre communautaire et se demandaient qu'est qu'il y avait à voir dans la région.

Je suis allé déjeuner au restaurant de la Tour. Un resto un peu plus chic, plus cher, où j'ai mangé un peu plus "santé" mais ça ne valait pas le prix. L' atmosphère était un peu indifférent, presque froid, pas très sympatique. Je ne le recommande pas.

Le début de la route en quittant Ste-Monique est très agréable. La piste cyclable aménagée serpente le long de la rivière Péribonka en direction du Parc de la Pointe à Taillon. Le trajet se fait en partie sur une portion en pilotis le long de la rive.

L'arrivée au parc de la Pointe à Taillon se fait dans l'anonymat. Personne à l'accueil.

La piste du parc est en poussière de roche.

La grisaille du matin rend le paysage presque automnal. Le printemps est à peine arrivé. Petit détail, le chemin est plein de traces de chevreuils qui suivent la route et la quittent de temps à autre pour manger dans les sous-bois et tourbières qui longent celui-ci.

Après plusieurs jours à photographier des paysages, je prends le temps de photographier la nature de plus près.

J'arrive au lac alors que le temps se fait un peu plus ensolleillé mais l'air demeure chargé d'humidité. Enfin le $%??$?%?$%? lac. Je ne l'ai pas vu depuis St-Prime, ce lac dont je suis sensé faire le tour. Si je fait exception du secteur de Péribonka qui nous laisse voir là où la rivière se jette dans le lac (C'est quoi ça, une embouchure ? Y-a-t-il un nom plus joli ?) ça fait 100km que je ne l'ai pas vu.

Je ne ferai que la "petite boucle" du parc en suivant le chemin de la Pointe Taillon jusqu'à la Pointe à la Savane puis ensuite vers la plage et le camping. Je découvre le sable noir de la plage -quelqu'un sait ce que c'est ?

Je quitte le parc pour me diriger vers St-Nazaire, ma destination de la journée. La véloroute rejoint la 169 à la hauteur de St-Henri-de-Taillon. Dépassé Delisle, après un arrêt à coté de la rivière Grande Décharge, on suit un détour dans des rues de banlieue (!) avant de quitter la 169 et la véloroute pour rejoindre la route principale 172 vers St-Nazaire. Bye bye véloroute et hello route de campagne ! Celle-ci s'avère quand même plus agréable que sa contre-partie sur la 170 entre Jonquière et St-Bruno.

Mon véritable objectif était le centre de plein-air de St-Nazaire où je comptais camper. Finalement, après un coup de fil, j'ai continué jusqu'à St-Ambroise ou j'ai couché au B&B La Maison Bergeron LeGall: gitelegall@sympatico.ca.

La route entre St-Nazaire et St-Ambroise fût le secteur le plus pénible de ma journée. Pas d'accotement alors que je passais à l'heure du retour du travail et qu'il y avait du rtaffic et des côtes.

Mon entretien avec Marcelle, la propriétaire rejointe au bout du fil avait été plutôt cocasse:

- Bonjour madame, mon nom est Marc Pilon, je cherche une chambre pour cette nuit.
- À oui ? Vous ne seriez pas le fils de madame Pilon ?
- Euh, oui, ça devrait !
- ??? ...!

Vous comprendrez qu'elle connaissait une dame Pilon ! On a bien ri.

Après cette entrée en matière, j'ai rejoint la grande maison de la rue Pedneault. Mon séjour fut très agréable dans cette maison familliale aujourd'hui désertée par ses 9 frères et soeurs, dont elle avait hérité au décès des parents il y a une vingtaine d'années. Sa soeur et un ami (dit-on "un Bahamien" ?) était de retour après 20 ans aux Bahamas. J'ai raconté mon périple et ils m'ont raconté les Bahamas devant un rhum/jus d'ananas, mmm !

Distance parcourue aujourd'hui: 70km



Fjord du Saguenay et Lac St-Jean: mercredi 23 mai
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Jeudi, 24 mai

Ce matin là, j'ai quitté St-Ambroise tôt pour me diriger vers Ste-Rose-du-Nord en passant par Chicoutimi et St-Fulgence.

La météo annonçait la canicule. Dès 10 heures, il faisait déjà chaud.

Il y avait encore ce voile d'humidité dans l'air qui compliquait la photographie. Je devais constamment sous-exposer pour ne pas "brûler" le ciel.

En arrivant à Chicoutimi Nord, après avoir descendu la longue pente qui nous amène près de la rive et du pont piétonnier et ensuite remonté la cote du boulevard de Tadoussac, j'ai fait le plein de "Gatorade" à un dépanneur et j'en ai profité pour m'informer s'il y avait une boutique de vélo à proximité. Évidemment, il y en avait une pas loin... en bas de la pente. Un coup de fil m'a cependant permis d'apprendre qu'il n'y avait plus de ce mirroir pour casque de vélo que je cherchais.

J'ai donc continué ma route vers St-Fulgence sur le boulevard de Tadoussac. Superbe route qui longe le Saguenay et laisse voir un superbe panorama en sortant de Chicoutimi.

Arrivé à St-Fulgence, j'ai fait un détour sur le trottoir de bois du site d'interprétation des battures de St-Fulgence. Encore ici comme à bien d'autres endroits, ç'aurait été plus beau si la saison avait été plus avancée.

L'arrivée dans le secteur de Cap Jaseux se fait en montant une longue côte de 1-2 km à 10-12%.

J'ai fait la grosse, grosse, GROSSE erreur de descendre la côte de la route vers le Cap Jaseux ! Du 20% en mauvais revêtement de poussière de roche et d'asphalte mélangés ! Pour vous donner une idée, j'avais arrêté au milieu de la pente en mettant les deux pieds à terre. Je n'ai pas pu garder cette position très longtemps car mon siège me rentrait dans le c.. et me faisait mal !! C'est le genre de pente où, si je m'arrête en train de la monter, je ne suis pas capable de repartir...

Heureusement pour moi, j'ai croisé une petite famille dans un beau pick-up venue se promener dans le parc. J'ai discuté avec eux en leur mentionnant sans grande subtilité que je pensais bien essayer de "quêter un lift" pour remonter ! Il m'ont bien sûr offert ce lift en autant que je soit prêt à attendre qu'ils reviennent de leur balade, ce que je ne me fit pas prier pour accepter.

Malgré tout, le paysage de la baie en valait la peine mais de peur de trop m'éloigner, je n'ai pas marché jusqu'au camping pour l'examiner. C'est extraordinaire un pick-up, vous trouvez-pas ?

La chaleur extrème et les côtes incessantes (mais praticables) ont rendu le reste de ma journée difficile. J'étais bien content d'arriver à Ste-Rose-du-Nord en fin de journée. J'ai sûrement bu 6 bouteilles d'eau au cours de cet après-midi.

L'arrivée à
Ste-Rose-du-Nord se fait en descendant une grande côte qu'il faudra remonter au matin. Ste-Rose-du-Nord, comme tout les villages riverains du Saguenay, se situe au bas d'une vallée. Pour en sortir, il faut donc remonter vers la route principale et sortir de la vallée.

Ste-Rose-du-Nord, c' est un village composé d'un étrange assemblage de maisons qui semblent placées au hazard, c'est un épicier ancien professeur de philo qui vous piquera un jasette si vous êtes le moindrement avenant, de la bouffe qui coûte les yeux de la tête, c'est le calme, la tranquilité et le soleil qui se couche derrière une belle montagne.

Le camping de la Descente des Femmes est facile à trouver, c'est la grange rouge à votre droite en arrivant à Ste-Rose. Campez au niveau le plus élevé pour avoir la meilleur vue sur la baie. Le camping n'était pas officiellement ouvert, mais les préparatifs allaient bon train et il y avait l'eau courante. On m'a permis d'être le premier campeur pour la modique somme de 12$. Ce n'est que plus tard que j'ai réalisé qu'il n'y avait pas d'eau chaude mais bof...


Fjord du Saguenay et Lac St-Jean: jeudi, 24 mai
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Vendredi, 25 mai


Voici que j'entreprends l'avant dernière branche de mon voyage, objectif: Tadoussac.

J'avais un peu d'apréhensions puisque j'avais bien peu de renseignements sur cette partie de la route. La veille je m'étais renseigné auprès de motocyclistes, ceux-ci m'avaient rassuré en me disant que ça descendait tout le long vers Tadoussac à part des côtes pour sortir de Ste-Rose-du-Nord et en arrivant à Tadoussac. Je prenais tout ça avec un grain de sel sans trop oser y croire puisque la perception de la route en vélo est souvent bien différente par rapport aux véhicules motorisés.

Après plusieurs côtes en sortant de Ste-Rose-du-Nord, la route rejoint la rivière Ste-Marguerite et là, le miracle se produit. La rivière descend pendant des kilomètres et la route descend avec ! Des kilomètres et des kilomètres de faux plat descendant qui me permettent de rouler vite et rendent la chaleur caniculaire un peu plus endurable. Bien sûr il y a quelques côtes à monter mais de façon générale, tout se fait en descendant.

De plus, lors de mon passage, on pavait déjà des accotements des 2 cotés de la route en vue de construire la "Véloroute du Fjord" annoncée cette année. L'asphalte était tellement chaude et fraiche que je ne pouvait y rouler. Mes pneux enfonçait et se gommaient de goudron.

Après la baie Ste-Marguerite, superbement déserte elle aussi, je me suis dirigé vers Sacré-Coeur. Un autre village de campagne, dont il y a bien peu à dire d'après ce que j'ai vu de la route 172 en tout cas.

J'aurais aimé pouvoir faire un détour par le chemin de L'Anse de Roche mais l'appel de Tadoussac devait être trop fort et je suis complètement passé tout droit. Ce n'est que rendu à Tadoussac que je me suis rendu compte de mon oubli !



Fjord du Saguenay et Lac St-Jean: vendredi, 25 mai
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Samedi, 26 mai


Samedi matin, j'entreprends le dernier segment de mon voyage, non sans passer un peu de temps à me promener dans Tadoussac.

À ma grande surprise car je l'ignorais complètement, le traversier entre Tadoussac et Baie Ste-Catherine est gratuit. Dans mon ignorance, j'ai passé un bon 5 minutes à chercher une guérite pour acheter un billet !

Sur le traversier, je jete un dernier regard, ou presque, au majestueux fjord.

La montée vers Baie Ste-Catherine se fait sans anicroche. Là c'est vrai, je regarde le fjord pour une dernière fois avant de lui tourner le dos définitivement .

En montant les premières côtes, je mets pieds à terre pour laisser passer les vagues de véhicules débarqués du traversier aux 10 minutes. C'est plus simple que de stresser à chaque fois qu'un camion gronde derrière moi. Cependant, il y a beaucoup de côtes entre Baie Ste-Catherine et St-Siméon et chaque côte met ma patience à l'épreuve.

Finalement, j'approche de la jonction avec la route 170 à St-Siméon et j'aperçois ma voiture que je n'ai pas vue depuis 8 jours. Elle est toujours là, c'est rassurant.

8 jours et demi plus tard, avec une demi journée d'avance, je suis de retour à mon point de départ. Je reviendrai à la maison ce samedi au lieu de dimanche.

J'ai hâte de voir Charlevoix et la côte de Baie St-Paul que je n'ai vu que de nuit, à l'aller.

Peut-être qu'un jour ..?



Fjord du Saguenay et Lac St-Jean: samedi, 26 mai
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