vendredi 10 mars 2017

Islande 2016 - Quelques détails sur les prix


Voici quelques détails concernant les prix glanés ici et là sur mes reçus.

Attention au taux de change !
Lors de mon voyage en 2011, il était à 115Kr, en juin 2016 il était rendu à environ 95Kr par $CDN et aujourd’hui c’est 80Kr - outch !

Bus de l’aéroport au terminal BSI 4700Kr
Bus de Reykjavic à Akureyri 9700Kr
Whale Museum 14400Kr (moins cher pour les baleines seulement, environ 12000Kr de mémoire).
Reykjavik Campsite 2100Kr - 210 biker discount
Systragil Campsite 1300Kr

À l’épicerie:
- Bananes 425Kr/kr
- Yogourt 500g (Skyr) 300Kr
- Bière 0,5L 220-300Kr
- Champignons 250g, 379Kr
Oeufs (6), 598Kr
poivrons 699Kr/kg
pain petit rugbraud 400Kr
barre de chocolat Snickers 189Kr
lait 1/4L 119Kr


Au Backpackers café:
- Bagel saumon 1600Kr
- Bière 750Kr


En général, au resto, calculez 1,5 à 2x ce qu'il en coûterait au Québec. Surtout au snackbar des stations d'essence (leur Couche-Tard).


Cartes topographiques 2080-2320Kr !

dimanche 5 mars 2017

Islande 2016 - Le journal de bord


Depuis le temps , ce journal de bord était dû !
Mon voyage s'est déroulé un peu plus tôt dans la saison, du 4 au 18 juin.
Je vous livre le texte, que j'agrémenterai de photo petit à petit.

Préambule


D'abord, quelques trucs et astuces, puisqu'à chacun de mes voyages, je trouve quelque chose à améliorer. Il y a aussi les mauvaises expériences.


1) Mauvaise expérience:

Le "Raudspritt", ce n'est pas de l'alcool ! Bien que sur internet on le présente comme de l'alcool, ce n'en est pas. Ça ressemble à du kérosène ou de l'huile à lampe, je ne sais trop, mais ça brûle sale et ça fume - beurk ! Oubliez ça pour la cuisine sous la tente ou à l'intérieur. En plus, la suie souille les pots.







2) Bonne expérience:

- Mon sac de couchage hybride était parfait pour ce voyage, avec des températures occasionnellement près de zéro ou juste au dessus. Le Katabatic Gear Sawatch a rempli ses promesses.

https://katabaticgear.com/shop/sawatch-sleeping-bag/

- J'ai fait un essai concluant avant de partir bien sûr, voici mon kit "oreiller". J'ai utilisé un coussin de siège auto-gonflant de Therma-rest que je pliais en deux avec un strap de velcro. Un bluff passé autour me servait de taie d'oreiller. Je pouvais même le fixer au matelas de sol en passant une strap au milieu et autour du matelas. très confortable, l'oreiller restait en place peu importe comment je pouvais bouger et tourner dans la nuit !  De plus, je pouvais moduler la dureté ou la mollesse en le gonflant plus ou moins.

Ici montré à l'envers, je gardais la boucle et le velcro vers le bas et le bouchon vers le haut, loin de mon visage.







- Un essentiel pour le vélo en Islande, cette carte.  Très utile, par une série de symboles, elle indique quels services sont disponibles dans les localités: camping, épiceries, mécano...


J'ai aussi essayé un chargeur solaire.  Pas très utile finalement.  Pas assez de soleil et c'est vraiment embêtant de laisser trainer ça dehors de la tente pour charger la pile USB.  Il faut vraiment que l'orientation soit bonne pour obtenir une tension utilisable.

Cette pile par contre, j'ai bien apprécié puisque c'est facile à charger et polyvalent. Facile à voler, mais je préfère laisser trainer ça que mon iPhone au bout de son chargeur.

https://www.mec.ca/fr/product/5047-007/Chargeur-%C3%A0-panneau-solaire-Nomad-7-Plus

Ce modèle de pile USB peut charger mon iPhone 2 fois au moins mais attention, il ne peut charger un iPad.

https://www.mec.ca/fr/product/5043-189/Chargeur-Flip-20



Samedi 4 juin




Tel que prévu, j’ai pris un vol vers l’Islande samedi soir à partir de Montréal. Renaud et Gabrielle mon donnés un lift à l’aéroport ! Ça simplifie les choses.  Quelle belle façon de partir en voyage accompagné de ma Pitchounette et mon Ti-proutt ! Bon, Pitchounette a 22 ans bientôt 23 et Ti-Proutt 20 ans, mais papa un jour, papa toujours.

Cette fois, le vélo a voyagé dans un sac de vélo à roulette. L’inconvénient est que je doit démonter le vélo en entier ou presque: guidon, roues, rack avant-arrière, ailes, siège, dérailleur arrière… et lui trouver une place rendu à destination.








Après avoir négocié les tracasseries de frais de transport du vélo avec Icelandair, dont le terminal n’indiquait pas les bons frais (connaissez les règles et apportez une copie du règlement local). Car les frais varient d’un pays à l’autre. Par exemple, ils sont de 125$ mais 99 euros - pas la même chose avec le taux de change de nos jours.

La préposée était pleine de bonne volonté et elle a souri devant ce client qui connaissait le tarif mieux qu’elle. Lorsqu’elle m’a demandé de mettre mon sac à vélo sur la balance, je lui ai fait remarquer qu’il n’y a pas de limite de poids pour les vélo. (Je crois que le poids doit quand même être enregistré, données de vol oblige).

Départ vers 23 heures, après presque une heure de retard. Quel bonheur de ne pas avoir à se taper une correspondance ! Vol confortable sur un Boeing 757. Arrivée vers 6h30 le dimanche matin.



Dimanche 5 juin, 64 km



La stratégie pour entreposer ce sac est aussi différente, cette fois, je le laisse à la consigne de l’aéroport. Cette consigne se trouve à côté du bâtiment principal, à un petit centre de location d’auto Geysir Car rental, derrière l’aéroport à l’adresse Arnavellir 4. C’est pas donné, mais pas très cher non-plus: 5 euro/jr pour la première semaine et ensuite 1 euro par jour.

Le vol est sans histoire, et cette fois, mon vélo arrive en même temps que moi ! J’ai peu dormi, environ 2 heures, et j’arrive fatigué. Le temps venteux et maussade n’aide pas.





Je prends un taxi vers le Geysir Car Rental et je prends un taxi qui peine à trouver l’endroit. En effet l’aéroport m’avait indiqué que la consigne se trouvait au Bilahotel à coté du Geysir Car Rental mais c’est vraiment à la location d’auto qu’il faut s’adresser. Après avoir trouvé l’endroit, le chauffeur ne prend aucun paiement - c’était trop proche dit-il ! Et je crois qu’il se sentait mal d’avoir autant cherché la consigne.

En fait, j’aurais pu marcher jusque là, maintenant que je connais mieux l’endroit. Il suffit de tourner à gauche en sortant de l’aéroport, de traverser le stationnement et de prendre la rue en face. D’ailleurs, au retour, j’ai pris possession de mon sac et j’ai marché jusqu’à l’aéroport, où je me suis installé à l’intérieur pour démontrer le vélo. Un 500 mètres un peu clopin-clopant qui évite un taxi.







Je m’installe donc à côté du bâtiment pour monter le vélo, sous un ciel gris, frais, presque froid, et un peu de pluie pour agrémenter le tout. Ma planification ne me laisse pas tomber, j’avais tous mes outils, ceux que j’emporte avec moi et ceux que je laisserai dans le sac à vélo, requis seulement pour le montage initial et final. Ça me prends quand même une bonne heure et demie pour tout remonter.

Enfin prêt, tout est assemblé, rien ne manque. Un dernier regard aux outils que je laisse dans le sac et je porte le tout à la consigne.






Je peux enfin pédaler.

Je me dirige vers l’est pour rejoindre Reykjanesbær et suivre le bord de mer. D’abord je roule sur la 45 et bifurque sur Heiðarberg, Hringbraut, Ægisgata.



Ensuite je trouve un piste multi-usager qui longe le bord de mer ! Malgré le temps gris, c’est un plaisir de rouler aussi près de la mer, loin du traffic.





Je croise Stekkjarkot, des maison semi-enfouies traditionnelles, et au loin, Viking World, un musée où je peux voir de loin un bateau Viking reconstitué dans une verrière. Je ne m’y arrête pas, comme toujours, je me sens un peu pressé par le temps. Les nuages me font craindre la pluie. Je regrette encore de ne pas y être allé.


















La piste se termine et je dois reprendre la route 41. Heureusement, un large accotement me garde à l’écart des automobiles.



Plus loin, je retrouve la piste cyclable. En arrivant près de Reykjavik, j’aperçois de l’autre côté de la baie: au loin, les réservoirs d’eau chaude de Perlan, l’université de Reykjavik et la station thermale de Nauthólsvík en avant plan.

Je bifurque sur la rue principale Kringlumýrarbraut et en fin de journée, avec un peu d’hésitation, je fini par retrouver le chemin du camping de Reykjavik. Bizarre comme le chemin est toujours plus compliqué qu'il n'en a l'air sur la carte.

J’y ai même trouvé du Raudspritt, de l’éthanol pour mon brûleur à alcool. Malheureusement, je n’ai pas trop fait attention au prix 2900Kr !!!! environ 35$ le 1.5L) et en plus, j’ai payé 2 fois plus qu’ailleurs !! Ce, tout en sachant que j’en ai trop et que je devrai 1) transporter l’excédent et 2) le laisser ici.



Lundi 6 juin, 40 km


Lundi matin, levé tôt, je dois partir pour prendre l’autobus 57 vers Akureyri au terminus de Mjódd, sur Álfabakki que je rejoint sans trop me perdre, encore une fois en suivant des pistes cyclable très agréable. Celles-ci semblent nombreuse et n’apparaissaient pas sur mes cartes. Heureuse surprise.

Mauvaise surprise, le vélo doit voyager sur un support à l’arrière de l’autobus. Je dois défaire toutes les sacoches et attacher le vélo en espérant qu’il tienne bon.

Coût du billet pour ce voyage de quelques heures 9240Kr, 100$. Je ne me souviens pas s’il y avait un supplément pour le vélo, il me semble que oui.





Le voyage est sans encombre, un peu long, et le bus est occupé par des jeunes le nez dans leur iPhone et les écouteurs aux oreilles. La route 1 semble très étroite vue du bus.




J’arrive enfin à Akureyri, où je retrouve mon vélo à l’arrière. Sain et sauf mais complètement recouvert de fine poussière de diesel.

Après avoir remonté les sacoches, je visite un peu Akureyri. Je mange au Hitch Hikers Café - un bon café sympathique combiné à une auberge de jeunesse avec cuisine réservée aux occupants.





En début de soirée, je pars vers mon prochain campement, Systragil - 35km plus loin, mais avec une montagne à traverser qui offre, au début, une belle vue sur la baie et Akureyri de l'autre côté. En suivant la route 1, je devais bifurquer sur la 832 en coupant à travers la montagne mais un automobiliste du coin m’avise que ça ne traverse pas encore - trop tôt dans la saison ! C'est peut-être aussi bien, il s'agit d'une route en gravelle, serpentant dans la montagne - 500m  de dénivelé.  Je suit donc la route 1 qui fait un grand détour, en montant sans relâche sur plusieurs km, à 7% en moyenne. D'après la carte, 300m de dénivelé, ce qui me surprends puisqu'en haut j'ai l'impression d'être vraiment au sommet de ce plateau.  Au bout de près d’une heure de montée, après un court plateau, je peux enfin redescendre vers la vallée de l’autre côté.








L’arrivée à Systragil se fait en suivant une belle rivière. J’arrive juste comme la propriétaire quittait. Je m’installe près du ruisseau qui forme une belle cascade tout près. Je m’endormirai au son de l’eau qui coule.

Je prépare mon souper et Oh Surprise le T?&T(?&*((&**&R*&% de Raudspritt n’est pas de l’alcool ! Ça semble plutôt un espèce de kérosène qui brûle en fumant et en puant. Beurk ! Et j’ai payé ça un prix de fou ! Pis je sais que je ne l’utiliserai probablement pas au complet et que j’en laisserai une partie en Islande. Meh !









Mardi 7 juin, 73 km


En route vers le Diamond Circle http://www.diamondcircle.is/

Au lever, je prépare le petit déjeuner, mais je dois m'interrompre pour démonter la tente en vitesse car quelques gouttes de pluie me font craindre de devoir la ranger mouillée si je ne me dépêche pas.

Je dois traverser la rivière pour revenir sur la route principale en suivant l’autre rive. Le chemin longe quelques sites de camping sauvage très charmants, dans la plus grande forêt d’Islande. La route pavée devient en gravelle et je roule sur cette surface raboteuse sur 1-2km. Ça me donne une petite idée de ce que peut représenter un journée complète à rouler sur ce genre de surface.




Je traverse la rivière en me dirigeant vers le parc où se trouve la plus grosse forêt d'Islande. La rout tourne ensuite vers le nord, et je suit la rivière en longeant une série de petits emplacements de camping. La route prend ensuite le chemin des hauteurs avant de redescendre vers la "Ring Road".





Je roule vers Goðafoss, le temps est gris, frette et déprimant. Pas de moment photo en vue. En chemin je rencontre Claudia et Peter de Vancouver qui m’offrent chocolat et thé pour compléter mon petit sandwich. Un bon moment sur le bord du lac Ljósavatn, qui réchauffe mon humeur.

Claudia et Peter roulent dans un Westfalia, loué 2000$ pour 2 semaines, Outch !

Goðafoss est vraiment très belle. Je prends beaucoup de photos, en inaugurant mon trépied et un filtre gris pour allonger le temps de pose.















J’abandonne l’idée de rallier Aldeyjarfoss, à 40 km au sud sur un chemin de gravelle. Je me dirige directement vers Myvatn que j’atteint en fin de journée.

Je dois d’abord traverser la petite chaine de montagne à l’est de Goðafoss. Une autre longue montée de quelques km avant d’atteindre un plateau, suivi d’une descente rapide vers le terrain plat. Un petit souper à Laugar, le soleil se montre un peu et il faut plus chaud.

Je suis en Islande un bon deux semaines plus tôt que mon premier voyage de 2011 et ça parait. Même si la température du nord ressemble à la température du sud, il reste beaucoup de neige sur les sommets et dans les creux.



Après avoir contourné le lac par le nord,qui m'offre une vue spectaculaire sur la cratère Hverfjall et en arrière plan la montagne Blàfjall.



J’atteins le village de Reykjahlíð. Je m’installe au camping de Bjarg. (Sur Google Maps, il apparaît comme « Camping Myvatn »). La cuisine commune, très conviviale, et surtout, à l'abri des mouches !










Mercredi 8 juin, 6 km



J’apprends au camping, que la route entre Dettifoss et le parc de Asbyrgi Canyon est encore fermée, il est trop tôt dans la saison et il y a encore trop de boue et de neige. On me le confirme au centre touristique de Reykjahlíð. Je doit changer de plan et calculer un aller-retour entre Myvayn et Dettifoss, avec un séjour plus long à mon camp de base du lac. C’est très faisable, il n’y a que 50 km entre les deux. Le beau canyon de Asbyrgi sera pour une autre fois.

Une grande partie des sites d’attraction se trouvent près du village de Reykjahlíð, à la pointe est du lac, où je m’installe pour quelques jours.





Il y a plein de choses à voir autour de Myvatn. Le lac lui-même est superbe, c’est une zone naturelle préservée et je n’y vois aucune embarcation.

Il y a deux camping, celui de Hlid, plus au nord, près de l’aéroport local, et celui de Bjarg, où je m’installe, au sud du village, sur la rive du lac et à deux pas de l’épicerie du village. Bon combo. J’y achète poivrons, champignons, pain, fromage et viandes froides pour le lunch et pour agrémenter le mix riz/pâtes/jerky du cyclotouriste.

Et en prime, je peux acheter des hot-dog Islandais, avec cette sauce typique, mélange de Ketchup et moutarde de Dijon, avec une bière blonde trop légère. Il y a peu de choix: la Viking et la Gull en canettes.

J’adopte le Rúgbrauð, ce pain sucré Islandais cuit dans la terre et toutes ses déclinaisons: https://en.wikipedia.org/wiki/R%C3%BAgbrau%C3%B0

Je vais faire une série de petits aller-retour pour voir les beaux sites, avec mon camp de base au lac.



Un mot sur le lac Myvatn - « vatn » pour « lac » et « My » pour « mouches » !!! (mies). Elles sont partout, des millions, envahissantes, mais elles ne piquent pas. J’ai observé qu’il semble y avoir trois espèces différentes. Des petites et des moyennes, comme nos mouches noires, et des grosse noires, mais dont le gabarit se rapproche de nos maringouins. Peut-être juste divers stades de développement ? Elles peuvent rendre fou juste par leur nombre. Le filet pare-mouche pour la tête et les manches longues sont essentiels. Même à vélo, il faut une vitesse de vent relative supérieure à 10-15 kmh pour espérer s’en débarrasser. Gare à vous si vous roulez vent de dos ! J’ai roulé à l’occasion avec le filet sur la tête au moins pour m’éloigner du lac.



Il y en a tellement qu’elles peuvent gâcher les photos - elles sont expertes du « photobombing ».




Je commence par me rendre à vélo au Hverfjall, le magnifique cratère volcanique que j’ai aperçu en passant hier au nord, avec le filet à mouche indispensable.

À la base du volcan, à l'abris du vent, les mouches sont infernales, vive le filet. Heureusement, elles ne piquent pas. Une simple chandail mince suffit à les éloigner de la peau.

http://www.diamondringroad.com/myvatnhverfjall.html








Ensuite, une petite marche vers la grotte Grjotagja: http://www.comptoir-islande.com/dans-la-cave-de-grjotagja/

Il y a beaucoup de monde mais j'arrive à prendre quelques photos.




Cette grotte se trouve dans une longue fissure d'un champs de lave.




Et pour terminer, à vélo vers les colonnes de lave de Dimmuborgir: http://www.comptoir-islande.com/la-citadelle-dimmuborgir/












Jeudi 9 juin, 32 km



Aujourd'hui, je continue la tournée des sites touristiques:

D’abord la montée vers la petite passe de Námaskarð en arrêtant à un lac géothermique dont j’ignore le nom. La source chaude qui l’alimente crache un bouillon chargé de vapeur.






Ensuite, les marmites de boues bouillonnantes, le sol sulfureux et décharné de Hverir:

http://www.comptoir-islande.com/marmites-a-namaskard/

http://www.diamondcircle.is/hverir/
































Je quitte en direction de Viti, mais d'abord, la petite passe à traverser. La neige est encore bien présente:



En chemin, une douche géothermique en plein air - y a pas à dire, les Islandais ont le sens de l’humour !



Un peu plus loin, après une belle randonnée dans la vallée bordée de champs de lave, Viti, après la station géothermique et tout en haut d’une côte abrupte qui me vaut un « thumbs-up » d’un touriste asiatique.

Viti: http://www.diamondcircle.is/krafla/

Près de l'arrivée, il faut passer par la station géothermale Kröflustöð (Krafla) qui produit de l'électricité à partir de la vapeur du sous-sol très actif dans cette région.




Ensuite, une épreuve à l'arrivée, la montée abrupte du plateau où se trouve le petit Viti, encore partiellement glacé.



Viti:



Sur le flanc arrière, Krafla.




Le tuyaux captent la vapeur du sous-sol.









Vendredi 10 juin, 25 km




Aujourd’hui, c’est la montée du Vindbelgjarfjall, sur la rive nord.



À environ 12 km du village, j’ai passé juste à côté à l’arrivée. La route serpente entre quelques pseudo-cratères sans qu’il n’y paraisse et ce n’est que du haut de la montagne que leur morphologie apparaît.

Un petit chemin de gravelle qui se transforme vite en sentier mène de la route principale au pied de la montagne. L’ascension de 530 mètres est courte et pentue, le long d'un sentier aride mais le paysage au loin est magnifique.



Avec aucune autre montagne pour masquer la vue, le regard porte loin.



Surprise ! Les mouches me suivent jusqu’en haut et gâchent plusieurs photos. J’aurais espéré que le vent les chasse mais dès qu’il tombe, elles réapparaissent.



Au retour, je m’attarde sur le bord de la route à examiner le champs de lave - fascinant !






Une autre belle journée se termine.





Samedi 11 juin, 105 km



Aujourd’hui, je me tape un aller-retour vers Dettifoss: http://www.diamondcircle.is/?s=dettifoss.

Ma destination se trouve à environ 50 km de Myvatn, en prenant d’abord la route 1 qui me ramène vers Námaskarð et ensuite sur la 862 - Dettifossvegur, qui longe la Jökulsá á Fjöllum (Wiki: toponyme islandais signifiant en français « la rivière glaciaire des montagnes », est un fleuve du Nord de l'Islande. Issu de la fonte du glacier Vatnajökull, il est l'un des cours d'eau les plus longs d'Islande avec 206 kilomètres.)

Cette route m’amènera du côté sud-ouest de la chute. Elle est pavée. Un autre chemin en gravelle longe la rivière du côté nord-est (Norðurland eystra), la 864 - (Wiki: La Route 864 (Þjóðvegur 864) ou Hólsfjallavegur est une piste qui longe la rivière Jökulsá á Fjöllum et qui relie la Route 1, à l'est de Reykjahlíð, à la Route 85 au niveau d'Ásbyrgi. Cette piste est assez fréquentée en raison des nombreuses chutes d'eau situées à proximité, notamment Dettifoss. La piste est fermée pendant l'hiver.)

Le temps est nuageux avec un peu de soleil et surtout, avec du vent de côté sur la route 1. Le paysage résolument plat offre un peu de verdure mais aucun abris du vent.




La route 862 est désertique.







Le vent de côté devient un fort vent de face sur la 862. Je progresse péniblement à envier 10-15 kmh, malgré que j’ai allégé mon vélo au maximum. Je rejoint et dépasse un autre cycliste qui force dans le vent. Mon compagnon d'infortune est polonais. Il a pris un bécane en piteux état pour faire cette randonnée vers Dettifoss. Je le distance graduellement et j'arrive seul à Dettifoss.

Je souhaite ardemment que ce vent sera encore là pour en profiter au retour !

À l’arrivée, je peux voir la route de gravelle que je devais prendre vers Asbyrgi. Comme on m’avait dit, elle est encore fermée. C’est probablement aussi bien, la route de gravelle aurait probablement été infernale avec mon vélo chargé comme un mulet. Je sais que beaucoup de cyclistes font des kilomètres et des kilomètres de gravelle, traversant le centre, explorant les moindres recoins, et je suis tenté. Les abords de la route sont beaux, mais au loin, je vois bien que ça se cochonne.








J’avais planifié l’excursion vers Aldeyarfoss à partir de Goðafoss pour revenir vers Myvatn et ensuite celle-ci, de Dettifoss vers le nord mais quelques kilomètres de gravelle au début du voyage m’ont fait déchanter. L’état de la route et le genre de gravelle est imprévisible. Certaines peuvent être faciles et d'autres, vous faire perdre des dents. Je crains la panne et l’idée de me retrouver avec un bris au milieu de nulle part tempère sévèrement mon ambition d’explorateur.

Je passe quelques heures à admirer et photographier la chute. L’eau de la rivière Jökulsá á Fjöllum est grise et laiteuse, chargée de limon par la crue du printemps. La chute est difficile à contempler vu son angle par rapport au rivage.















version lente:



Un peu en amont, ne pas manquer les belles chutes de Sellfoss, petites mais très belles.






Le retour se fait au grand soleil, le vent puissant est toujours là, d’abord de dos pour toute la portion de la 862, ce qui me permet un grisant 35-40 kmh sans effort. Le retour sur la route 1 est moins amusant avec le vent de côté et un peu de lassitude qui se fait sentir. À l’arrivée, je m’aperçois que j’ai attrapé un douloureux coup de soleil aux jambes puisque, pour une rare fois au cours de ce voyage, j’avais troqué le pantalon pour un simple cuissard et, pour une tout aussi rare fois, le soleil a été présent une bonne partie de la journée.



Dimanche 12 juin, 56 km


Aujourd’hui, je quitte Myvatn et le camping de Bjarg pour le beau village de Húsavík, petit village côtier au nord de Akureyri, réputé pour l’abondance de baleines.

Le temps est frais et pluvieux, pas mal ce que j’ai eu en général comme température au cour de ce voyage.



La bruine tombe, mai en sortant de Reykjahlíð, je trouve une tasse à café en titane intacte sur le bord de la route ! J’y vois un bon présage.



Après quelques kilomètres de montée vers le nord sur la 87, j’aborde une section de 12 km en gravelle, mais très roulable.

Je prends une pose à mi-chemin. Mes amis Facebook reconnaîtront ce rare selfie ?






Le paysage plus au nord est magnifique. Toujours une chaine de montagne enneigée à l’horizon, l’herbe verte et le soleil qui s’est mis de la partie. Je regrette un peu de ne pas avoir pu faire le circuit prévu, de Dettifoss aux canyon de Asbyrgi et ensuite vers Húsavík par la côte nord.




Arrivé à Húsavík, je passe un peu de temps face au port, vraiment très charmant. Probablement un peu trop touristique, avec les kiosques de forfaits baleines et tout ça, pour les amateurs de contrées que le capitalisme n’a pas encore envahi.

Je m’installe au camping de Húsavík, juste à côté de l’école, dépassé le port. Je passe un peu de temps à chercher un spot qui ne soit pas trop en pente ou rabotteux.

Ensuite, un souper sur la terrasse d’un bistro face au port, fin glorieusement ensoleillée d’une belle journée.



C’est la que je fait la rencontre de Peter, un Hollandais, thérapeute, il fait partie d’une équipe multi-disciplinaire qui s’occupe des soldats hollandais. On sympathise tout de suite. Parti depuis longtemps, il a remonté vers le nord et est arrivé par le traversier de Norvège pour faire presque le tour complet de l’Islande. Il a voyagé partout dans le monde à vélo, pouvant partir des semaines de temps.




Il roule avec le plus beau des vélo - un Koga Miyata tout équipé. Moyeu Rholoff à l’arrière (la Rolls Royce des moyeux à vitesses interne https://www.rohloff.de/en/products/speedhub/), entrainement à courroie Gates, moyeu dynamo SonDelux à l’avant (https://www.nabendynamo.de/produkte/sondelux_en.html), lumière Edelux II, freins à disques. Je ne me souviens plus pourquoi il avait acheté ce vélo récemment, mais il a coché toutes les meilleures options du catalogue.











J’achète un forfait « baleine » au port pour demain. Pour 150$ (14000Kr) , j’irai sur un voilier en bois à moteur électrique. Un peu plus cher mais combien plus agréable. Ce type de bateau est évidemment plus lent que les zodiaques habituels pour courir les baleines mais pas mal moins stressant pour elles. Peter décide de faire pareil.

Finalement, on passe pas mal de temps ensemble, c'est agréable de briser un peu la monotonie et d'avoir un compagnon de voyage.


Lundi 13 juin, 0 km




Le voyage est très agréable, le temps est magnifique, on voit plein de baleine. Je m’installe à l’avant. Le voilier remplit toutes ses promesse. Il n’y a pas trop de monde, les vagues sont juste assez excitantes et quelques embruns mouillent ma caméra quand je suis trop près du bord.





J’avais pris un forfait un peu plus cher qui incluait un détour vers l’île de Lundey - « Puffin Island ». Ça ne valait vraiment pas la peine. Le bateau reste loin, on ne peu approcher des Puffin que l’on se contente de voir de très loin. Même au plus fort téléphoto, je n’arrive pas à faire de photo valable. Gardez vos sou !





Je termine la journée en visitant le musée de la baleine avec Peter. Belle visite, dont le point culminant est ce squelette de baleine qui prend toute une pièce.





Mardi 14 juin, 63 km




Aujourd’hui, c’est un retour vers Goðafoss avec Peter. On a décidé de faire un bout de route ensemble.

Peter voyage plus léger que moi. Entre autre, il n’a pas 3 kg de matériel photo ! Mais ce n’est pas une excuse, ce gars là est en forme ! Il a mon âge mais il est clairement en meilleure forme que moi et il doit m’attendre.

Le temps est beau, il y a du soleil, un peu de vent - je suit Peter de près, il est plus rapide et je profite de sa « draft ».

L’arrivée à Goðafoss ne se fait pas sans forcer puisqu’il faut monter et ensuite redescendre la chaine de montagne juste à l’est.

Cette fois, le temps plus clément permet de meilleures photographies et je profite de points de vue des deux rives.



































Nous quittons Goðafoss pour nous diriger vers un petit camping à quelques kilomètres à l’ouest. Nous trouvons le camping, minuscule, pas un chat, derrière une petite ferme. Le propriétaire apparait comme par magie, sans nul doute averti par les gens de la ferme. Environ 10$ pour la nuit, des toilettes comme seul service.





On partage un petit repas en regardant le soleil se coucher et inonder la vallée de ses derniers rayons, il est près de minuit !








Mercredi 15 juin, km



Aujourd’hui c’est le retour vers Húsavík. Le soleil est encore au rendez-vous. La route est belle, Peter toujours aussi rapide. Après avoir traversé la belle rivière qui serpente dans la vallée, il faut remonter la grande côte descendue au début de mon voyage et on redescend de l’autre côté, vers la rive et en direction de Húsavík qui apparaît de l’autre cotée la baie.

On revient lentement vers Húsavík. Pour moi, c’est un peu la fin du voyage puisque je dois prendre l’autobus vers Reykjavik.




Vers l'avant:




Vers l'arrière:





Peter m'attend encore:




Nous amorçons la descente rapide, mais sans oublier quelques arrêts pour admirer le paysage:














On mange au Backpackers Café. Ensuite je me dirige vers l’arrêt d’autobus. Le timing n’est pas très bon puisque j’aurais deux jours à perdre à Reykjavik mais pas le temps de faire un autre circuit de cyclo-camping . Un seul jour à Reykjavik aurait suffit.

Par contre, je ne suis pas fâché de reprendre mon voyage en solitaire.

J’arrive au camping de Reykjavik vers minuit où j’ai la surprise de le trouver presque plein ! C’est le début du Festival Secret du Solstice (Secret Solstice festival: http://secretsolstice.is/) qui célèbre le début de l’été. Le camping est plein de jeunes coureurs et coureuses de festivals, plus occupés à socialiser, fêter, boire et fumer que de faire les touristes. Et ça promet, le stade est juste à côté et Radiohead est en ville.

Je m'endors très tard, dérangé par le bruit de tout ces jeunes tripeux, un peu envieux par contre.


Jeudi 16 juin, km



Je passe la journée à faire la tournée de quelques endroit touristiques de ma bucket list:

la statue de Solfar, que je ne lasse pas de voir et revoir;
Le port, la marina et Harpa, où je pénètre pour en visiter l’intérieur, ce que je n’avais pas fait lors de mon premier voyage (https://en.harpa.is/) ;
Une belle découverte, l’hôtel de la Marina, avec son petit café sympathique;
La grande église de Hallgrimskirkja (http://www.hallgrimskirkja.is/);
Je fais le tour de la péninsule à vélo.




































Vendredi 17 juin, km


Avec peu de choses faire, je flâne un peu, recharge ma pile de réserve http://www.goalzero.com/fr/p/308/flip-20-recharger





Je pars vers Perla , le grand réservoir d’eau géothermique doté d’un restaurant tournant à son sommet.. Ensuite, je longe la rive de la baie en passant dans un parc doté d’un petit cimetière (Fossvogskirkjugarður).

Ensuite c’est le retour vers Reykjavik, le lac de l’Hôtel de ville, et le blues de fin de voyage.

















Une belle piste cyclable m’emmène vers la station thermale de Nauthólsvík Beach dont je ne pourrai profiter faute d’avoir mon costume de bain avec moi.






















Je termine la journée avec un très bon souper dans un petit resto sympa, le « Fish » au centre ville de Reykjavik, avant de revenir vers le camping.


Samedi 18 juin, km




Je quitte le camping après avoir peu dormi. Le fêtards, le son omniprésent des bands jouant au stade qui envahi le camping ont troublé mon sommeil.

Retour en bus vers l’aéroport à partir du terminus de BSI, 4700Kr.

Je récupère mon sac de vélo au Geysir Car Rental et je marche vers l’aéroport où je m’installe pour tout démonter et paqueter le vélo dans son sac. Après avoir tout démonté dans un coin, j’apprends qu’il y a un petit atelier pour démonter les vélos à même l’aéroport !




Le retour en avion se fait sans histoire.  Je retrouve avec plaisir la petite famille venue m'accueillir à l'aéroport.