dimanche 7 septembre 2008

Le tour de la Gaspésie: de Sainte-Anne-des-Monts à Sainte-Anne-des-Monts




Jour 1, vendredi 15 août, 55km


Après les ultimes préparatifs, je quitte Charlevoix, ou j’étais en vacances avec la petite famille. Je me dirige vers St-Siméon pour prendre le traversier de 9h30 vers Rivière-du-Loup. De leur coté, Paule et les enfants s’en retournent à la maison. Nous nous reverrons dans 9 jours !

J’arrive d’avance à la traversée, j’ai même le temps de prendre le déjeuner. Le coût du passage 53$.

La traversée est sans histoire, je dis adieu aux montagne de Charlevoix. Les prochaines montagnes, je devrai les grimper à vélo ! Rendez-vous à Manche-d'Épée.




De Rivière-du-Loup à Ste-Anne des Monts j’admire le paysage, les éoliennes de cap-Chat, le fleuve, le soleil. Je songe au voyage qui commence. J’ai attendu si longtemps ! Je suis heureux et fébrile en même temps.

Je dois laisser mon auto à la mairie de Ste-Anne des Monts où l’on doit me remettre un permis de stationner. Je songe tout d’un coup que je risque de me cogner le nez aux portes closes si j’arrive trop tard ? Un appel téléphonique me permet de vérifier, en effet je vais arriver juste à temps avant la fermeture. J’accélère un peu et j’arrive vers 15h45, juste avant la fermeture.


(J'ai triché un peu avec cette photo, je l'ai prise à mon retour. )

Le temps de monter les sacoches sur le vélo, de décider d’enlever la béquille pour sauver quelques grammes et voilà, c’est un départ !

Je roule sur la 1ère avenue tout le long, jusqu’à ce qu’elle rejoigne la 132 au bord du fleuve. C’est beau ! Il fait soleil, j’ai le vent dans le dos, quoi demander de plus ?

C’est alors que je réalise que mes dérailleurs sont encore déréglés ! Bordel ! J’avais tout fait ajuster avant de partir pourtant. C’est l’histoire qui se répète. Lors de cette mise au point, le technicien de La Cordée à Laval avait déterminé que mes câbles s’usaient à la sortie des “Brake noodles” que j’avais fait installer l’an passé à la sortie des manettes pour faire de la place à la sacoche de guidon. Il avait donc installé des bidules qui me permettaient aussi d’ajuster les câbles à la volée. J’ai passé le voyage à jouer avec ces ajustement pour tenter d’ajuster mon dérailleur arrière qui se désajustait tout seul. Emmerdant, mais pas assez pour perdre une couple d’heures dans une boutique de vélo.

Mais en cette fin d’après-midi, je roule vers Mont-St-Pierre. Mon vélo est très stable avec mes nouveaux supports (Tubus “Logo” et “Tara”). Le fleuve est superbe le long de cette section appelée Haute Gaspésie. La route circule au bord du fleuve, au pieds des montagnes. En quelques rares occasions, on doit quitter le bord du fleuve pour monter une montagne.

J’arrive à Mont-St-Pierre où j’apprends que le camping municipal est à quelques kilomètres à l’intérieur des terres ! Tous ces motels et ces restaurants le long de la route, face au fleuve, sont tentants mais je persiste et je me rends au camping. Et là on m’annonce qu’il n’y a ni restaurant ni dépanneur. ;-( Ce sera donc un repas déshydraté ce soir. Ce n'est que plus tard, en relisant mes notes, que je me rends compte que j'aurais pu aller au Camping du Pont, sur la 132! Pas grave.

La noirceur tombe et je monte la tente avec la lampe frontale. Le terrain est boueux à cause de la pluie des derniers jours, mais c’est un beau camping tout compte fait. La route pour s'y rendre est belle, on roule à l'ouest du Mont-St-Pierre, dans une vallée bordée de grandes montagnes aux pentes abruptes.






Jour 2 – Samedi 16 août, 66km.








Je quitte le camping de Mont-St-Pierre et je me dirige vers Grande-Vallée, ma destination de la journée. Je continue à rouler dans un paradis pour cyclistes. Le vent est toujours présent dans mon dos, l’accotement est large, je roule à contre-sens pour être plus près de la rive.

À l’entrée de Gros-Morne, je me régale d’un filet de morue dans un petit restaurant au bord de l’eau. J’ai aussi l’occasion d’apercevoir le dos d’un rorqual.


Le paradis se termine à environ 75 km de Sainte-Anne-des-Monts, où l’on quitte la Haute Gaspésie et commence La Côte de la Gaspésie. Aux environs de Manche d’Épée, les côtes commencent. Il n’y avait probablement plus de place pour passer la route près de la rive alors celle-ci prend le chemin des montagnes. Il s’ensuit une série de montées et de descentes où l’on descends vers les villages nichés au creux des vallées dans des anses propice à la naviguation que l’on doit quitter en remontant vers le plateau des montagnes.

J’avais prévu une petite journée en terme de distance aujourd’hui, en prévisions de ces côtes. En particulier, j’avais à affronter la fameuse “Côte de la Madeleine”, 13% de dénivellé sur 3 km. En plus de cela, la route est en rénovation ! Du gravier partout et un accotement inexistant m’obligent à circuler au centre de la route où se trouve une rangée de cônes oranges. Je zigzague au gré du traffic, roulant à droite quand des voitures descendent vers moi et à gauche quand des voitures montent.

Heureusement, chaque montée est suivi d’une descente équivalente mais toujours trop courte. Je ne récupère jamais complètement de la montée précédente. De plus, je dois descendre une bonne côte de 14% “sur les freins” car la chaussée est en réparation et toute striée en damier :-(

Je fais aussi la rencontre d'un hurluberlu sympathique, Monsieur Calins. Lui, le tour de la gaspésie, il le fait à pieds ! Chemin faisant, il fait la promotion du câlin comme moyen de croissance personnelle -voyez son site web: monsieurcalin.com. Le temps de discuter nu peu avec cette original et de partager une collation et je repars.


J’arrive finalement au camping “Le soleil couchant” de Grande Vallée. Il est de l’autre coté du village et après avoir installé mon campement, j’y reviens pour l’épicerie et une séance photo. J’en profite aussi pour aller sur la grève où l’on peut voir ces formations rocheuses typiques de la région. Il s’agit de roches stratifiées que les mouvements de la croûte terrestre ont déplacées jusqu’à ce que les strates soient pratiquement à la verticale. Le camping mérite bien son nom !






Jour 3 – Dimanche 17 août, 75km.

Je quitte le camping vers 9h30 – direction: Saint-Maurice de L’Échouerie. Un fort vent de dos me fait progresser plus rapidement que prévu.

Les côtes se succèdent. Le paysage varie entre le bord de mer et la forêt. Après Cloridorme une autre grande côte m’attends. C’est le début d’un autre cycle de côtes importantes. À Grand Étang, surprise! un très beau lac. On se croirait dans les laurentides. De là, on part pour une incursion dans les terres. La route est belle mais il y a peu d’accotements. Heureusement le traffic est léger mais rapide, les RV soient nombreux. Je garde les oreilles aux aguet et je “prends la gravelle” pour laisser passer les plus menaçants.

J’arrive à Pointe-à-Valleau qui m’accueille avec une longue descente, mais évidemment, je paie cher pour en sortir. Ensuite, c’est St-Maurice-de-l’Échouerie – déjà ? Il est tôt et je décide de continuer jusqu’à Rivières-aux Renards. Mais avant, il y a Petit-Cap ! Et une côte démentielle, annoncée à 10% mais que je placerais à 15-17%. Pourquoi démentielle ? Parcequ’un démon, celui de la vitesse, me souffle à l’oreille “Vas-y, laisse- toi aller !”. J’atteint un record avec mon vélo chargé: 82kmh.



Arrivé à Rivières-aux Renards, ce gros village de pêche ne me dit rien qui vaille. D’ailleurs, c’est là que j’y vois la halte touristique la plus sale du voyage. Il y a de belle maisons au loin, sur le coteau mais pas de trace de motel ou d’un camping accueillant près de la mer, où l’on retrouve un port de pèche et une zone industrielle. On indique un camping plus loin, sur la route 197. Probablement que si je m’était informé, j’aurais trouvé chaussure à mon pieds mais je décide de continuer vers Anse-aux Griffons, à la porte du parc Forillon.

Je profite de mon passage devant un poste d’accueil pour m’informer des randonnées à faire le lendemain. Pour entrer dans le parc et pour me rendre au camping Le Petit Gaspé, on me conseil le sentier cyclable “Le Portage” ou “La Vallée” auquels on accède au bas de la vallée d’Anse-aux-Griffons. C’est aussi là que passe la Route Verte. Le lendemain, je suis passé par le Portage. Attention, ce sentier est en gravier grossier, plus approprié pour un vélo de montagne qu’un vélo de route. Avec du pneu 700x28 à l’avant et du 35 à l’arrière, c’était un peu limite pour mon vélo chargé. Mais quelle belle randonnée, paisible, loin de tout traffic automobile – en prime, un porc-épic qui se dandine, pas pressé du tout.

J’arrive au camping Griffon, en bas de la vallée, avant le village. J’y fais la connaissance de Christian et Naomi, avec qui je passe un partie de la soirée au bord du feu, à discuter en sirotant un whiskey ! Merci Christian.





J’y rencontre aussi un couple de Kénora, Ontario, qui voyage à vélo – des vélo de montagne munis d’un chariot Bob. Sympatiques (et rapides...ha la jeunesse !) ils sont partis de Ottawa et veulent se rendre jusqu’à Terre-Neuve ! Malheureusement, je ne sais pas leur noms.


Jour 4 – Lundi 18 août, 34km

Côté vélo, j’ai prévu une journée facile aujourd’hui. Ça tombe bien, je me suis réveillé au milieu de la nuit avec une migraine. Le whiskey ? Pourtant je n’en ai pris qu’un petit verre. Je prends une pilule et je me rendors jusqu’à ce que les corneilles me réveillent à 6h. Malgré tout je me sens en forme.

Je prends mon temps pour défaire le campement et j’arrête à Anse-aux-Griffons pour déjeuner à un genre de resto-musée dont j’oublie le nom. Après un peu d’hésitation je m’engage sur le sentier du Portage. Je ne le regretterai pas, quel soulagement de rouler dans la nature, sans souci du trafic – c’est un changement bienvenu.



Je traverse ainsi tout le parc Forillon sur 10km et je reviens vers Cap aux Os (puisque je devrai repasser par ici pour continuer vers Gaspé demain). Je m’arrête au bord de la plage de Cap aux Os après être passé à l’épicerie du coin – la dernière avant d’entrer dans Forillon pour rejoindre le camping du Petit Gaspé. Je m’installe à une table à picnique pour me faire un bon filet de saumon sur le réchaud.



C’est là que je rencontre 2 cycliste, Mélissa et Mario. Mélissa roule avec un léger Devinci Stockholm et 2 sacoches à l’arrière et Mario roule sur un Trek 520 et tire un chariot Bob Yak avec un gros bac plein à ras bord. Ils arrivent eux aussi de Sainte-Anne-des-Mont mais sont partis samedi. Leur destination est Gaspé. Très sympatiques, on se donne rendez-vous au camping.

La fin de l’après-midi approche et je me dépêche de monter la tente avec l’idée de faire une randonnée avant le coucher de soleil. Je pédale à toute vitesse vers le secteur de Grande Grave après avoir soulagé mon vélo de ses sacoches pour m’attaquer au sentier du Cap Bon-Ami. Finalement, je ne me rends pas au Cap comme tel. Je me contente de l’observer de loin à partir d’un belvédère. Après un peu d’hésitation puisqu’il se fait tard, j’attaque le sentier du Mont St-Alban qui culmine à un belvédère d’un dizaine de mètres de hauteur– WOW quelle vue magnifique, à 360degrés, de tout Forillon. On peut même apercevoir le rocher Percé au loin. Le soleil va se coucher bientôt. Je prends quelques photos, je mange un lunch rapide et hop, faut redescendre presqu’au pas de course. Finalement je retrouve mon vélo que j’avais barré à l’entrée du sentier et j’ai le temps de rentrer tout juste avant la noirceur.



En me dirigeant vers le centre de services, je retrouve Mélissa et Mario. Ils me présentent Bill, un autre cycliste campé près de nous. On se donne rendez-vous pour demain.


Jour 5 – Mardi 19 août, 82km.

Aujourd’hui, le temps est maussade. Il menace de peuvoir et il fait plus frais.


Après un petit déjeuner frugal, je rencontre Mélissa qui a un problème avec son réchaud. Après quelques tentatives infructueuses, on finit par utiliser mon réchaud pour se préparer un bon petit déjeuner de gruau, omelette et café. On en profite pour planifier la journée que l’on passera ensemble Mélissa, Mario, Bill et moi. Ce sera une rando à la pointe, au Cap Gaspé.


Mais avant, comme Bill ne quitte que le lendemain et que l’on doit quitter nous campements avant 11 heure, Bill nous offre de laiser nos bagages à son campement. Après un sprint pour tout paqueter, on se retrouve au campement de Bill, prêt à partir avec les vélos.



Mario et Mélissa:












Bill:



















La route vers Cap Gaspé laisse place à un chemin de 4 km en gravier dans le secteur l’Anse-aux-Amérindiens”, le sentier “Les Graves”. C’est un peu trop pour nos vélos de route, surtout pour Bill et Mélissa qui ont des pneus plus étroits. Des vélos de montagnes peuvent être loués à l’entrée du sentier mais on décide de s’y engager avec nos vélos.


Fianlement, on en marchera une partie, surtout après que Mélissa aura fait une crevaison – un “pinch flat” à cause d’un pneu mal gonflé. Heureusement, Bill avait tout ce qu’il fallait pour réparer. Petite leçon à retenir – ne pas oublier les outils d’urgence dans les bagages !


La randonnée en valait la peine. On arrive à Cap Gaspé où se trouve un beau phare et un point de vue sur la côte de Gaspé et au loin, le rocher percé. Un sentier mène à un autre point de vue un peu plus loin.



De gauche à droite, moi, Mélissa, Mario et Bill:


Au retour, un peu de pluie, un petit lunch improvisé sur le bord du chemin, arrêts photos et déjà, il faut songer à recharger les vélos pour le départ vers Gaspé. Malgré le temps gris, ce fût une superbe journée avec des gens sympatiques.


Je suis en retard sur l’horaire. Je suis content de mon séjour à Forillon mais il y aurait eu tant à voir et à faire ! Je n’ai pas vu le Cap-des-Rosiers de près, ni le Cap Bon-Ami, la journée ne s’y prêtait pas, mais il y aussi la plage Peiti-Gaspé, le kayak, la pointe de Penouille… Ce sera pour une autre fois.


On quitte Forillon vers 16h30. Mélissa, Mario et moi partons vers Gaspé, où Mélissa et Mario terminent leur voyage et Bill nous accompagne pour un bout de chemin. Ça pédale vite ce monde là !! J’ai peine à suivre. Mélissa est moins chargée et en super forme, elle prends les devant, ensuite Mario, et Bill reste charitablement avec moi à l’arrière :-o) Bill nous quitte à Cap-aux-Os et retourne à Forillon. Nous continuons vers Gaspé

Je n’en reviens pas comment Mario peu aller vite avec son Bob qui me semble très chargé. Faudra que j’essaie cela.

On se quitte à Gaspé, où Mélissa et Mario vont camper pour la nuit dans un petit coin à l’écart. Ils s’en retournent en autobus le lendemain. Moi, je continue vers ma destination de la journée, le camping Tête d’Indien, à St-Georges de la Malbaie.

Je ne fais que passer dans Gaspé. Coté paysage, il n’y a pas grand chose à voir. Mario se souvient de sa dernière visite où il avait apprécié un quelconque café des artistes. En effet, il semble y avoir un petit quartier sympa près de l’intersection de la 198 et de la 132. Quant à moi, j’ai hâte de repartir. Le temps passe vite et il se fait tard.


Après Gaspé, la route passe à l’intérieur des terres. Il y a peu d’accotement et peu de traffic. Par ailleur, l’approche et la traversée de Gaspé se fait dans le traffic, sans accotement mais la majorité des automobilistes font tout pour nous laisser de l’espace vital. Après Gaspé, le secteur de Sandy Beach et au delà laisse voir quelques belles maisons, des secteurs se donnant des airs de banlieue et des petites fermes. La route est agréable en cette fin de journée. Je pédale sans relâche.


En fin de journée, j’enfile mon dossard fluorescent, un gilet sans manche de “construction”, j’allume mes lumières arrière et avant. Finalement, la noirceur tombe avant d’atteindre mon objectif. À Fort Prével, j’arrête pour la nuit à l’auberge du même nom. Il s’agit d’un complexe hôtellier de luxe avec motel, hôtel, restaurant, camping et golf. Ce soir ce sera motel, le premier de mon voyage. Souper gastronomique et déjeuner copieux compris, avec le vin au souper, la facture est élevée, environ 250$.


























Sans le savoir, je n'était qu'à quelques km du camping de la Tête d'indien, un camping recommandé par un cycliste internaute: Érick L. sur borealphoto.com .


Jour 6 – Mercredi 20 août, 110km.

Drôle de journée aujourd’hui ! Je commence par me lever à 8am avec le sentiment d’avoir bien dormi et pourtant, je ne suis pas en forme, le vin ?






Il vente beaucoup, il fait froid. Je roule quand même, c’est un peu pénible et je me demande combien de km je vais réussir à faire aujourd’hui ! J’ai déjà quelques km de retard et je remets en question ma destination d’aujourd’hui – Pabos Mills.


Dans ce temps là, la meilleur chose à faire c’est de rouler sans regarder la vitesse ni la distance – just do it, comme dirait l’autre. J’essais d’adopter une vitesse que je peut maintenir sans trop d’effort pour éviter les arrêts d’où j’aurais de la difficulté à repartir.


Malgré tout, je fais un arrêt photo lorsque je tombe sur un lot de cages de homard au bord de la route. Je m’exerce à tenter de trouver une composition intéressante sans trop de succès.


Heureusement, d’une certaine façon, le paysage est ordinaire et ne se prête pas aux multiples arrêts photo que je fais normalement.

Ensuitre un arrêt pour un bon café au lait aux abords de Percé et après quelques côtes, c’est la longue descente vers Percé. Il me faut tirer fort sur les manettes de freins pour réussir à arrêter au milieu de la côte pour une photo !

Malheureusement, le temps maussade rends Percé un peu inhospitalière. Je vais au bord du quai prendre une photo du rocher et je reviens pour chercher un endroit où diner. Finalement, je choisi le restaurant Biard, un peu à l’écart. Il est 14h passé et le resto est presque désert. Le prix est correct mais la bouffe pas fameuse. Je ne le recommande pas. Probablement que pour bien manger à Percé, il faut se résigner à allonger quelques billets de plus ?

Après Percé, j’aborde la Baie Des Chaleurs. Je connais un peu ce secteur après avoir passé une semaine de vacances en famille à Bonaventure.

Je continue lentement mais sûrement vers Pabos Mills, ma destination de la journée. Finalement, j’atteins Chandler, puis Pabos Mills. Encouragé, je décide de continuer. Finalement, j’atteins Newport où je recherche en vain un quelconque motel ou camping. Rien ! Pas même un restaurant. Enfin si, il y avait un restaurant à l’entrée de la ville mais j’ai passé tout droit. Maintenant, il est trop loin derrière et je ne veux pas retourner sur mes pas. Je continue et je dépasse Newport – toujours rien et la noirceur va bientôt tomber. Je croise un cycliste qui confirme mes craintes. Pas d’endroit pour dormir à proximité. Je me résigne à m’installer à une halte routière en contrebas de la 132, sur le bord de la plage. Finalement pas un endroit désagréable du tout, sauf que je n’ai plus d’eau. Je me contente d’une boîte de sardines et d’une barre tendre. De plus, l’endroit est un “hang-out” pour quelques ados du coin. Heureusement, il fait frais ce soir et les ados sont tranquilles. Moi, je suis campé dans le noir, l’oreille au aguets, à l’écart des tables à picnic où il sont installés. Mon premier campement “sauvage” !


Jour 7 – Jeudi 21 août, 110km.



Je quitte la halte routière vers 7am. 10km plus loin, l’arrête à une petite épicerie, L’Épicerie Huard, pour acheter de quoi déjeuner. Alors que je discute avec le propriétaire, il me mentionne qu’il fait des petits plats à emporter et m’offre de me faire chauffer quelque chose. Il y a justement un petit paté de morue… Je l’accompagne à l’arrière boutique où se trouvent 2-3 petites madames sympatiques affairées à préparer les prochains petits plats. On me réchauffe le mien au micro-onde et je déguste le tout sur le perron, au soleil, avec une bouteille de jus d’orange. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

Ensuite, départ vers Bonaventure. C’est mon objectif de la journée mais j’espère me rendre jusqu’à New Richmond.

La matinée a bien commencé mais le vent s’est levé. Un vent fort, en pleine face bien sûr puisque je roule maintenant vers le sud-ouest. Le terrian est dégagé et laisse toute la place au vent. Il fait beau, c’est ça qui compte. Je roule plus lentement, en essayant de limiter les arrêts.


J’arrête tout de même à New Carlisle pour un regard à la statue de René Lévesque. Ensuite à Hope Town, sur la plage de sable rouge.





Je profite de cet arrêt pour tenter de régler mon siège. En effet, ma belle selle Brooks me fait souffrir depuis le début du voyage. Un nerf se coince et je perds tout sensibilté du… M’enfin, disont que c’est déagréable. Je suis obligé d’arrêter ou de me lever de ma selle pour me débarrasser de cet engourdissement. Je crois qu’avec le temps, ma selle s’est formé et mes ischions se sont fait un empreinte avec pour résultat que l’avant de la selle est rendu trop haut. J’abaisse la selle d’un cran vers l’avant et je doit dire que le problème est moindre mais pas complètement disparu.



La Baie des Chaleurs offre un paysage beaucoup moins spectaculaire que Forillon ou la Haute Gaspésie. Il est tout de même très agréable d’y pédaler. Le terrain est plat en général, sauf entre Caplan et New Richmond, où se trouve un côte ou deux , au moins une à 6% sur 2 km. Si au moins il y avait moins de vent ! Mais mon calcul était juste, je peux me permettre de faire de la distance, en appréciant le paysage qui se déroule au fil des km, sans qu’il n’y ait de point de vue particulier qui exige un arrêt.



J’arrête à Bonaventure, au restaurant “La Poissonnerie”, où nous avions mangé l’an passé lors de notre semaine passé dans un chalet tout près. Simple mais très bon.

Une chose bizarre: après avoir pédalé tout ce temps au grand vent de face, ce n'est que lorsque je m'arrête que je réalise que mon visage est tout crispé, mes yeux plissés et secs, mes oreilles sont toutes assourdies par le bruit constant du vent.

Je remonte la rue à coté de l’église ( je crois que c’est la Route de la Rivière) pour aller faire des provision au IGA


Il est encore tôt et je repars vers New Richmond que j’atteint en fin d’après-midi. Là j’ai fait une erreur, j’ai viré sur la rue Perron, la première “sortie” vers New Richmond. Cette rue passe à travers le quartier commercial/industriel. Je pense bien avoir croisé le site d’un camping au bord de la rivière, ou peut-être que ce n’était qu’un grosse halte routière, je ne suis pas certain. Quoiqu’il en soit, après j’ai eu de la difficulté à trouver un motel. Il aurait fallu continuer sur la 132. Un peu plus loin, il y en a plusieurs.





Je me suis éventuellement retrouvé à l’Hotel Francis, sur le bord de la Petite Cascapédia, près de la 132. Encore un très bel hôtel et une belle grosse facture !













Jour 8 – Vendredi 22 août, 105km.


Aujourd’hui, je quitte New Richmond pour remonter la vallée de la Cascapédia. J’éprouve un peu d’appréhension. Nous avions descendu cette vallée en automobile l’an passé lors de notre voyage à Bonaventure et j’avais constaté les côtes du parc de la Gaspésie et le long faux plat descendant avec la rivière que je dois remonter à vélo aujourd’hui. Je m’attends à une remontée looongue et difficile.

En plus je sais pas ce qu’il y a entre moi et les rivières à saumon, mais il semble que dès que je dois en longer une à vélo, la température monte ! On prévoit une température de 32C aujourd’hui, la même température que j’avais vécu lors de ma descente de la rivière Sainte-Marguerite l’an passé – mais je la descendais ! Aujourd’hui, en plus, s’ajoute l’effort de remonter ce faux plat de 60km.

Mes jambes sont fatiguées après ces 2 dernières journées de plus de 100km. Je ne comprends pas comment font ces gens qui roulent des 150km par jour avec un vélo chargé.

Peu importe, je quitte New Richmond vers 9h, il fait un temps superbe, déjà un peu chaud. Je m’arrête à un dépanneur un peu plus loin sur la 132 pour faire le plein de Gatorade, avant d’aborder la 299 car je soupçonne que les poste de ravitaillement seront rares sur mon chemin. En effet, je ne me souviens pas trop s’il y en avait dans le bout de St-Jules de Cascapédia, mais après, c’est le désert jusqu’à “La Cache”, à la fin de la vallée, 60km plus loin.

Je roule, je roule, je roule. Les premier 40 km de la 299 sont pénibles à cause de fissures transversales à tous les 3 mètres environ – kabong – kabong. C’est dûr sur les bras. En plus le vent se met de la partie, encore un vent de face. La vallées est superbe. Je croise régulièrement les petites pancartes indiquant les fosses à saumon. Elles sont consitués par ce petit panneau indicateur et on y retrouve un espèce de gros canot enchainé au rivage. Il fait chaud ! Normalement, je roulerais à droite, mais avec cette chaleur, je roule à gauche pour profiter d’un peu de fraicheur provenant de la rivière. Les fosses à saumon – et le reste du rivage d’ailleurs – offrent très peu d’ombre lorsque le soleil est au zénith. Le soleil me tape dans le dos et les bouteilles se vident rapidement. Je me trouve rapidement à sec et je dois faire le plein à même la rivière ou les ruisseaux abondants le long de la route. Ça me permet d’utiliser mon petit kit de désinfection – parasites potentiels obligent. Je viderai une douzaine de bouteilles d’eau pour parcourir cette vallée.

À mesure que le temps passe, le coté gauche de la route gagne un peu d’ombre. Ainsi, je zigzague de gauche à droite selon le traffic pour profiter de l’ombre sans me faire frôler par des camions trop rapides à mon goût.

Je m’arrête un moment au bord d’une fosse pour diner. Je mange un de mes repas lyophilisés. C’est chaud ! J’aurais bien mangé un ou deux sandwich au jambon au lieu de ces pâtes .

En principe, mon trajet planifié prévoyait que je dorme incognito sur le bord de la rivière. Je me demande bien ou j’aurais planté ma tente puisque le rivage offre bien peu d’espace libre parmi les rocher et les pierres de rivière. J’avais roulé 100km et plus par jour depuis 2 jours pour, dans un premier temps, raccourcir la distance que j’avais à faire aujourd’hui en cas de difficulté à remonter cette rivière. Puis, je me suis mis dans la tête de devancer mon arrivée au gite du Mont Albert, ce qui voulait dire une autre journée de 100km, sous un soleil cuisant par dessus le marché.

Au fur et à mesure, la remontée de la vallée de la Cascapédia s’avérait plus facile que prévue si ce n’était de la chaleur et mon projet me semblait faisable. Mais la chaleur accablante s’ajoutait à la fatigue accumulée et je m’épuisait.


Arrivé à la “Cache”, on m’informe qu’il fait 34C ! Je demande à remplir les bouteilles, ce que la dame fait très gentiment. C’est un drôle de petit commerce perdu, loin de nulle part. Je demande à tout hasard s’il y a des tablettes de chocolat ? Bien sûr ! - elles sont au frigidaire dans un bac de plastique que la dame me présente pour que je choisisse. J’en prends 2, j’aurais dû en prendre plus !

Je discute avec un employé et celui-ci m’informe que des côtes m’attendent. Pas grand chose, une ou deux assez difficiles et ensuite, c’est la descente vers le Mont-Albert. Petite notre au lecteur, dans un cas semblable il faut se méfier. Il est très important de déchiffrer ce langage d’automobiliste et c’est pire quand c’est un gars de la place. Il faut savoir traduire ce langage en language cycliste. Une ou deux bonnes côtes et quelques petites ? En langage cycliste, ça devient, des côtes en masse et 2 très grosses parmi elles ;-) .

La vallée de la Cascapédia se termine, j’entre dans le domaine des Monts Notre-Dame. En fait, on commence à monter en parcourant une suite de montées plus ou moins abruptes et alternant avec quelques descentes. Le parcours culmine à 530m d’altitude près du Pic de Sterling. La dernière montée est la plus pénible. Après une côte de 10% environ, il faut subir un faux plat de 1-2km. Je ne comprends pas ce qui m’arrive au début puisque j’ai l’impression que je roule sur le plat. Ce n’est qu’en me retournant que je constate ce faux-plat.

Ensuite, le paradis après le purgatoire. Pendant une dizaine de km, de longues descentes, 5, 6, 8, 9% se succèdent entrecoupées de rares côtes à travers le parc de la Gaspésie. Le soleil est maintenant bas, il y a de l’ombre et je roule avec délice sur de long tronçons de route fraichement refaits, jusqu’au Gite du Mont Albert, que j’atteins au terme de cette longue journée vers 18h50. Une seule inquiétude, devrai-je ressortir de cette vallée pour aller vers Sainte-Anne-des-Monts ? Je suis fatigué, heureux, soulagé et fier en même temps. Triste un peu aussi, car c’est presque la fin du voyage. Le plus dur est fait.

J’arrive au gite du Mont Albert, ou je fais devancer ma réservation. Je prends une chambre au rez-de-chaussée, et on me permet de laisser le vélo à l’intérieur, sur le pallier en entrant. Mais une fois rendu là, pourquoi pas continuer jusqu’à la chambre ? J’entre mon vélo en douce. Heureusement, je ne rencontre personne dans le corridor, alors que je manœuvre mon vélo autour des coins pour le faire entrer dans la chambre.

Un délicieux repas m’attends après un bain bienfaisant (et une grosse facture encore une fois!). On me demande si le Gîte représente un bon rapport qualité/prix. On trouve facilement aussi bien dans les grands centre, Montréal, Québec etc… Mais je suppose qu’il y a une prime à payer pour avoir un tel hôtel et une bonne table au milieu d’un parc national comme ici. Puisque l’hotel appartient à la Sepaq, on a l’assurance que les employés sont très bien traités.

Jour 9 – Samedi 23 août, 42km.


Après une bonne nuit de sommeil, je me lève relativement tôt et je pars faire une petite randonnée, histoire de photographier la rivière Sainte-Anne au petit matin.

Ensuite, un bon déjeuner. De retour à la chambre, il faut faire les bagages et libérer la chambre pour 11h. Il fait encore très chaud et j’hésite un peu au sujet du programme de la journée.

J’ai le choix entre faire de la randonnée aujourd’hui et coucher au camping pour retourner vers Sainte-Anne-des-Monts demain et ensuite me taper la longue route vers Montréal ou rentrer à Sainte-Anne-des-Monts aujourd’hui et amorcer le retour avec près d’une journée d’avance sur l’horaire. Finalement, j’opte pour une randonnée le long du sentier du Mont-Albert, ensuite, on verra. Il fait très chaud encore aujourd’hui et mes jambes sont fatiguées. La longue journée sous la chaleur d’hier exige son prix.

Je passe l’avant-midi à faire de la photo aux abords du sentier du Mont-Albert après avoir laissé mon vélo dans l’arrière boutique du centre de services (merci les gars !). Je grimpe le premier km vers le belvédère “de la Saillie” qui offre une belle vue sur la vallée et le Gîte.

C’est là que je me rends compte que je n’ai pas les jambes pour faire la longue randonnée du Mont Albert comme je voulais. Alors je redescends et je fais un peu de photo au ruisseau qui croise le début du sentier, superbe amoncellement de pierres richement couvertes de mousses.

Malheureusement, le gîte et les abords du centre de services manquent d’endroits pour simplement relaxer, surtout dans cette chaleur. Tout est orienté vers la randonnée et comme je n’ai pas de point d’attache – j’ai quitté ma chambre et je n’ai pas de terrain de camping - je me sens un peu perdu à flâner au bord du centre de services. Le vélo est en sécurité pour quelque temps, mais je ne dois pas abuser. Finalement, je décide de retourner à Sainte-Anne-des-Monts.

La route est belle, il faut sortir de la vallée des Chic-Choc tel que prévu mais ce n’est pas aussi difficile que je le craignais. Ça monte jusqu’au Cap Seize mais ça n’a rien à voir avec les côtes descendues jusqu’au Mont-Albert la veille. Ensuite on amorce une série de descentes jusqu’à Sainte-Anne-des-Monts qui se trouve, vous l’aurez deviné, 16km plus loin.



Vers 16h, aux environs du Cap Seize, j’ai été rattrapé par les garçon du centre de services qui m’avaient renseigné et offert de laisser mon vélo dans l’arrière-boutique. Une bande de joyeux lurons à 4 dans une petite Golf, qui me dépassent en criant des encouragements après m’avoir salué et rassuré que le plus dur était fait.


J’arrive à Sainte-Anne-des-Monts, ça y est, je l’ai fait ce tour de la Gaspésie.

Je termine avec un bon homard pour souper au restaurant en face de la mairie – délicieux homard , servi froid, cuit juste comme il faut. Je pars avec l’idée de faire toute la route d’une traite mais peu après être parti, je me mets à cogner des clous et finalement, j’arrête à Trois-Pistoles pour dormir.



J’arrive à Lorraine à midi le lendemain. Comme dirait l’autre: C’est finiiiii !











Épilogue

Un voyage à vélo est parsemé des ces drôles de moments qui restent en mémoire: une nuit dans une halte routière, un déjeuner sur le perron d’un dépanneur, une personne rencontrée au hasard du chemin. Une chute de vélo, alors qu’on s’y attend le moins. Sans compter les paysages, l'odeur de la mer...

Équipement:

Je dois dire que je suis assez content – ma “checklist” est pas mal au point. Ne reste qu’à adapter les vêtements à la température anticipée. Cet année, j’ai utilisé tous les vêtements apportés. Je n’ai pas eu à trainer de vêtements inutiles tout au long du voyage. L’an passé j’avais apporté une toile pour faire un abris (Tarp) que je n’avais jamais utilisé. Il me manque un ouvre-boite et un tire-bouchon. Peut-être que je devrais acheter un canif suisse après tout. J’ai brisé la pointe de mon canif Opinel à ouvrir des boites de conserve.

Encore une fois, je reviens sans avoir tout mangé la nourriture apportée, il me reste 2-3 repas lyophilisés et du macaroni, encore du poids en trop.

Je vais certainement essayer un chariot Bob Yak avant le prochain grand voyage

Mon pneu arrière commence à être usé un peu après environ 1500 km à supporter mon vélo chargé. Il peut sûrement faire le double, mais pas beaucoup plus. Le prochain sera sûrement plus étroit, j’ai l’impression que ce pneu est trop large pour rien même s’il m’apporte beaucoup de sécurité – et avec un Bob, un pneu aussi large est inutile…


La fin...

8 commentaires:

Defrag a dit...

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ton compte-rendu. Les photos sont magnifiques.

Denis Roussel a dit...

Fantastique.
Des photos superbes et une belle plume. C'est très agréable de vous lire.

Antoine a dit...

Bonjour Marc!
J'ai lu ton récit de voyage et regardé tes superbes photos en me régalant! Et j'aurais alors conseil à te demander: cet été je prévoie faire à peu près le même tour que toi avec une amie... seulement nous ne sommes pas du tout des pros du vélo, et nous n'avons pas des vélos de pros! Penses-tu que c'est quand même faisable, en prenant plus de temps (environ 20 jours)? Le seul trip à vélo que nous ayons fait était un voyage de 250km en une dizaine de jours...
Merci d'avance pour ton avis!

Marc Pilon a dit...

Bonjour Antoine,

Pour répondre à ta question, j'ai rédigé un message:

http://marcpil.blogspot.com/2009/12/conseils-de-voyage.html

Bonne lecture !

gaétan a dit...

j'avais lu une première un peu en diagonale j'avoue. Le récent post sur vélocia concernant un voyage à vélo en gaspésie m 'aura permis de revenir ici et d'y apprécier ton récit et tes photos.
Je suis surpris d'y voir la qualité de l'asphalte sur la 299.

Marc Pilon a dit...

Oui, la 299 est un peu pénible au sud, le long de la Cascapédia dans le bout de St-Jules mais refaite sur des grands bouts dans le parc, avec de beaux accotements.

mary a dit...

Excellentissime ! Merci à vous pour ce merveilleux petit journal de votre voyage ... je m'en vais faire de même début juillet ... et je m'y prépare activement ... histoire de calculer " à peu près" même si je pense bien qu'il y a toujours de l'imprévu ..! ce qui rend ces moments magiques ! Merci encore !

Anonyme a dit...

Bonsoir M. Pilon,

Merci d'avoir pris le temps d'écrire ce compte-rendu. J'en suis à mon 3 ième voyage en Gaspésie et la lecture de vos aventures me donne le goût d'y retourner cet été.

Je ne me considère pas comme un cycliste mais plutôt comme un amateur de beaux paysages qui se déplace à vélo...

Je compte bien utiliser vos conseils pour mon prochain voyage

René
Baie-Comeau